ROME, Jeudi 3 Novembre 2005 (ZENIT.org) – « Développement et Paix », l’organisme de solidarité internationale créé par les évêques canadiens en 1967, se joint à plusieurs pays dans un effort de reconstruction des communautés à Aceh, en Indonésie, dont les populations sont toujours déplacées à la suite du désastre engendré par le tsunami en décembre dernier.
C’est le plus gros versement fait une seule fois par cet organisme catholique canadien, indique un communiqué de la conférence des évêques catholiques du Canada (www.cecc.ca).
Le nouveau projet, d’une valeur de 25 millions de dollars, consiste à bâtir 3 000 maisons, à restaurer des infrastructures endommagées ou détruites dans des villages et à soutenir la reprise économique et culturelle des zones résidentielles où habitaient des survivants de la catastrophe.
Le financement provient en grande partie de l’agence de développement outre-mer de l’Église catholique en Allemagne, « Misereor », qui fournira 19 millions de dollars. Pour sa part, « Développement et Paix », versera une somme de 2 millions de dollars alors qu’une demande a été faite à l’Agence canadienne de développement international (ACDI) de fournir un autre 4 millions de dollars en provenance de son Programme de fonds d’équivalence mis sur pied pour aider les victimes du tsunami.
« Misereor » et « Développement et Paix », son équivalent canadien, sont tous deux membres du réseau catholique CIDSE (Coopération internationale pour le développement et la solidarité).
La présidente de « Développement et Paix », Margie Noonan, a déclaré que la somme de 2 millions de dollars est le montant le plus important jamais versé par l’organisme canadien à un seul et même projet. « En travaillant en collaboration avec Misereor, notre contrepartie allemande, ce projet démontre ce que nous pouvons accomplir quand des organisations catholiques de développement unissent leurs ressources au profit de ceux et celles dans le besoin dans des pays à travers le monde. »
Le projet de construction domiciliaire à Aceh est sous la supervision de « Uplink » (Urban Poor Linkage Indonesia), un des principaux partenaires de «Développement et Paix»en Indonésie. « Uplink » est une coalition d’organismes communautaires qui, depuis le deuxième jour suivant le désastre, procure une aide à court terme et de première nécessité. «Développement et Paix» œuvre en partenariat avec « Uplink » depuis sa mise sur pied en 2002.
La première phase du projet d’Aceh a débuté en avril 2005 et se terminera en décembre 2006. Tout nouveau bâtiment dans la région respectera les exigences du gouvernement indonésien en matière de protection contre les tremblements de terre et les tsunamis. « Uplink » reçoit une aide technique d’autres organisations communautaires de cette région qui possèdent une expertise en tremblement de terre.
Un demi million de personnes demeure sans-abri en Indonésie. Près de 100 000 maisons devront être reconstruites afin de répondre aux besoins de la population.
Un appel entendu
En janvier 2005, la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) lançait un appel urgent à toute la population l’invitant à contribuer généreusement à la collecte spéciale pour venir en aide aux victimes du tsunami.
En grande partie grâce à cette collecte, «Développement et Paix» a recueilli 20,7 millions de dollars en dons. Cependant, l’organisme est éligible à un montant de 11,7 millions de dollars en provenance du Programme de fonds d’équivalence du gouvernement canadien. La somme totale à la disposition de «Développement et Paix» et de l’ACDI pour la reconstruction des pays ravagés par le tsunami s’élèverait donc à 32,4 millions de dollars.
Jusqu’à présent, les collaborations entre « Développement et Paix » et l’ACDI ont permis d’injecter 3,7 millions de dollars à la reconstruction en Asie suite au tsunami. En plus de l’argent versé pour le projet à Aceh, «Développement et Paix» planifie un nombre important de projets à long terme entre 2005 à 2010.
Mgr André Gaumond, président de la CECC, croit qu’il y a lieu de se réjouir des efforts déployés par «Développement et Paix» et ses partenaires. « Il est possible de changer la face de la Terre : même à des milliers de kilomètres, des peuples confrontés à de telles catastrophes savent qu’ils ne sont pas seuls. En dépit de la dévastation, il y a malgré tout cette petite lueur d’espoir, celle qui permet de croire encore en demain, en la vie et en la bonté du monde. »