ROME, Jeudi 25 août 2005 (ZENIT.org) – Le nonce apostolique à Bagdad, l’archevêque Fernando Filoni souligne aujourd’hui au micro de Radio Vatican, le sens de la visite du ministre irakien à Castelgandolfo.
« La visite du ministre des Affaires étrangères irakien représente, disait-il, un moment important des relations entre le Saint-Siège et l’Irak. Le ministre des Affaires étrangères avait déjà rencontré le pape Jean-Paul II. Maintenant, il a rencontré Benoît XVI. A cette occasion, il aura pu présenter le projet de constitution qui pourrait être soumise à un referendum populaire le 15 octobre. Dans cette constitution, on traite également des questions relatives à la liberté religieuse, à la liberté de culte, et aux relations entre la majorité musulmane et les minorités chrétiennes du pays ».
« Le nouvel avenir de l’Irak est encore entre les mains du peuple qui sera appelé à s’exprimer avec un referendum sur ce qui a été préparé – et je dirais, dans la souffrance – ces derniers mois, soulignait le nonce. Ce projet n’est pas encore assez mûr pour être bien accepté par le peuple ».
Pour ce qui est du dialogue interreligieux en Irak, le nonce faisait remarquer : « Nous n’avons pas de dialogue particulier, en plus de ce qui est vécu au quotidien entre musulmans et chrétiens. Mais les moments de rencontre n’ont pas manqué. Le patriarche chaldéen, la conférence épiscopale, et certains responsables du monde musulman ont discuté sur l’avenir de l’islam et du christianisme. Ils ont aussi rappelé que la liberté religieuse devrait être garantie ainsi que la liberté de culte ».
Enfin, pour ce qui est de la situation des chrétiens en Irak, Mgr Filoni a fait observer : « Elle n’est pas différente de ce qu’elle était par le passé. Nous chrétiens, et en particulier les catholiques, vivent la précarité quotidienne du peuple irakien et ils partagent avec lui tous les aspects de sa vie : l’insécurité, le manque de travail, et le manque de service. L’énergie électrique qui est pratiquement inexistante… Il est clair que dans certains cas particuliers, il y a des formes d’intolérance qu’il ne faut pas mettre au compte de tout l’Islam, mais de factions isolées ».