Méditation du Frère Aloïs prononcée lors des obsèques de frère Roger

ROME, Mardi 23 août 2005 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous la méditation prononcée par le nouveau prieur de la Communauté de Taizé, le Frère Alois, au début de la messe de funérailles de Frère Roger, ce mardi après-midi.

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Au nom de notre communauté de Taizé, je voudrais vous remercier tous de votre présence et de votre soutien, en cette heure où nous disons au revoir à notre frère Roger. Merci aux représentants d’Églises orthodoxes, catholiques, protestants, anglicans. Merci à ceux qui représentent les autorités civiles d’Allemagne, de France, de Roumanie, et d’autres pays.

Je voudrais dire l’affection du cœur à Geneviève, la sœur bien-aimée de Frère Roger, à sa famille, à ceux et celles pour qui elle a été mère et grand-mère.

Frère Roger a ouvert un chemin et nous y a entraînés avec un élan et un courage exceptionnels. Des convictions intimes l’ont poussé à avancer infatigablement sur ce chemin. Permettez-moi de mentionner seulement deux de ces convictions :
Souvent Frère Roger répétait ces mots : « Dieu est uni à chaque être humain, sans exception. » Cette confiance portait et portera la vocation œcuménique de notre petite communauté. Avec toute l’Église nous voulons croire cette réalité et tout faire pour l’exprimer par notre vie. Frère Roger avait dans son cœur tous les humains, de toutes les nations, en particulier les jeunes et les enfants. Nous voudrions continuer à sa suite.
Et l’autre conviction : Frère Roger revenait constamment à cette valeur d’Évangile qu’est la bonté du cœur. Ce n’est pas un mot vide, mais une force capable de transformer le monde, parce que, à travers elle, Dieu est à l’œuvre. Face au mal, la bonté du cœur est une réalité vulnérable. Mais la vie donnée de Frère Roger est un gage que la paix de Dieu aura le dernier mot pour chacune et chacun sur notre terre.

Puisque Frère Roger ne souhaitait pas qu’on prononce beaucoup de paroles dans les églises, je voudrais terminer en priant.

Dieu de bonté, nous confions à ton pardon Luminita Solcan qui, dans un acte maladif, a mis fin à la vie de notre frère Roger. Avec le Christ sur la croix nous te disons : Père, pardonne-lui, elle ne sait pas ce qu’elle a fait.

Esprit-Saint, nous te prions pour le peuple de Roumanie et pour les jeunes Roumains tellement aimés à Taizé.

Toi, le Christ de compassion, tu nous donnes d’être en communion avec ceux qui nous ont précédés, et qui peuvent nous demeurer si proches. Nous remettons entre tes mains notre frère Roger. Déjà il contemple l’invisible. À sa suite, tu nous prépares à accueillir un rayonnement de ta clarté.

Nous allons maintenant chanter puis le cardinal Kasper, président du conseil pontifical pour l’unité des chrétiens, parlera et célébrera l’eucharistie, entouré des frères prêtres de Taizé.

[Texte original en français distribué par la Communauté de Taizé]

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ZENIT Staff

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