Le pape rencontre le clergé du diocèse d’Aoste : Discours de l’évêque du lieu

ROME, Mardi 2 août 2005 (ZENIT.org) – Dans la matinée du lundi 25 juillet 2005, le pape Benoît XVI a rencontré le clergé du diocèse d’Aoste, dans l’église paroissiale d’Introd, commune dont dépend la localité des Combes où le pape passait ses vacances.

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Nous publions ci-dessous l’allocution prononcée par l’évêque d’Aoste, Mgr Giuseppe Anfossi, au début de la rencontre, avant l’intervention du pape.

* * *

Votre Sainteté,

Je prends encore une fois la parole avant de la donner aux prêtres ici présents que je remercie. Je me permets de partager avec vous certaines pensées qui pèsent sur mon âme et sur celle de mon presbyterium. C’est déjà un peu une entrée en matière.

Je formulerai trois points. Le premier: la souffrance qui pèse sur l’état d’âme des prêtres en ce moment et qui est liée au problème, également urgent, des vocations au sacerdoce. Alors que le clergé vieillit, que ses forces faiblissent, nous assistons à la diminution du nombre de jeunes qui se préparent à devenir prêtres. Tout est dit.

Une deuxième souffrance qui influence également quelque peu notre état d’âme est la suivante: nous ressentons comme une distance entre nous et les personnes adultes de la communauté. Comme si le monde des adultes n’avait plus vraiment besoin de nous, les prêtres: pour des conseils, lors des moments délicats de la vie, des décisions à prendre également au cours de la jeunesse. Nous ne sommes plus recherchés et appréciés comme autrefois. Cela ne vaut toutefois pas pour les malades, les personnes âgées, les situations de souffrance. De plus, je parle des adultes, cela ne concerne donc pas les enfants, les jeunes, les adolescents.

Ce fait retombe sur nous comme une difficulté et parfois même comme une perte de confiance en nous-mêmes. Et nous ne savons pas bien comment l’interpréter. Il se peut que cela soit de notre faute, que nous soyons un peu trop craintifs, en retrait, que nous n’allions pas au-devant des personnes, ou bien que nous ayons du mal à comprendre de quoi ont vraiment besoin les fidèles d’aujourd’hui, les fidèle adultes d’aujourd’hui.

Le troisième point: la vie pastorale est fatigante, même en termes de fatigue physique. De nombreux prêtres, souvent d’un certain âge, ont la responsabilité de plusieurs paroisses. Leur samedi et leur dimanche sont faits de déplacements permanents en voiture, comme vous l’avez vu, sur des routes comportant de nombreux virages, en montée et en descente. Et cela signifie donc également célébrer l’Eucharistie plusieurs fois en une seule journée.

Il est vrai, nous nous le disons, que c’est le ministère lui-même qui doit nourrir notre vie spirituelle comme prêtres, mais ce n’est pas toujours facile.

Merci encore de cette agréable rencontre que vous nous avez offerte.

[Texte original : italien – Traduction réalisée par Zenit]

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ZENIT Staff

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