France: L’avortement au « Bac L », la polémique se poursuit

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ROME, Jeudi 23 juin 2005 (ZENIT.org) – La polémique autour de l’épreuve scientifique du « bac L » continue à provoquer une vague de contestations en France. La revue de presse de la Fondation Jérôme Lejeune fait le point (www.genethique.org).

Après les premières associations qui ont protesté en écrivant au ministre de l’Éducation nationale (cf revue de presse du 20/06/05) et la direction diocésaine c’est au tour de la Confédération nationale des associations familiales catholiques (AFC) et de l’Unapel de réagir.

Eric Raffin de l’Unapel a dénoncé la maladresse du sujet : « le document se présente comme une justification non pas simplement d’un texte de loi, fixant un cadre pour les situations de détresse, mais aussi comme une justification de la banalisation d’une pratique qui reste un sujet de société très sensible. On a vraiment placé les élèves en difficulté, certains ont pu perdre pied. »

Annette Cordin, chargée du secteur éducation au sein des AFC estime que le sujet « a pu poser un cas de conscience aux élèves. Ne se sert-on pas du baccalauréat pour faire passer une opinion? » s’interroge t-elle. La Confédération dénonce un sujet qui « obligeait à une prise de position idéologique particulière ».

L’Unapel et les AFC souhaitent que les examinateurs fassent preuve de la plus grande prudence. « Certains jeunes, mal à l’aise ont dû se rabattre sur l’autre sujet au choix. Dans ce cas, il y a eu rupture du principe d’égalité dans l’épreuve. D’autres ont pu s’emporter au risque d’être pénalisé. Nous demandons au ministre de reconnaître que la liberté de conscience n’a pas été respectée » affirme Annette Cordin.

Dans Famille Chrétienne, des jeunes ayant passé leur bac, témoignent : « j’ai été très choquée du sujet de SVT que l’on nous a proposé (maîtrise de la reproduction, uniquement à travers l’avortement et la pilule). Je pense que c’est une véritable honte. Il ne s’agissait pas à mon avis d’un sujet de SVT, mais d’éthique » explique une jeune fille.

Thierry Boutet, dans l’édito de Famille Chrétienne explique que de nombreux témoignages sont arrivés au journal. Parmi les étudiants, certains n’ont pas hésité à rendre une copie où ils écrivaient que « l’avortement est un meurtre » contrairement à ce qu’affirmait l’article du Monde. « A toi, Pierre-Thomas – son fils, qui a passé son bac -, à vous tous qui n’avez pas hésité à suivre ce que vous dictait votre conscience, je voudrais dire mon admiration. Vous avez posé un acte de résistance, héroïque, au totalitarisme intellectuel […] Soyez remerciés pour cet exemple » affirme-t-il. Comme l’écrit Jean-Marie Le Mené, président de la Fondation Jérôme Lejeune : « Le père de famille que je suis considère désormais qu’il peut y avoir de l’honneur à rater son bac ».

Le ministre, Gilles de Robien a tenté de mettre fin à la polémique : « c’est une épreuve scientifique et contrairement à ce qu’on a dit, ce n’est pas une épreuve philosophique où on demandait un avis sur l’IVG, si on est d’accord ou pas d’accord » a-t-il expliqué;

Le cabinet du ministre estime de son côté qu’il n’y a pas eu erreur et souhaite maintenant clore le débat, conclut la revue de presse.

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ZENIT Staff

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