Corée: Le spécialiste du clonage et le défenseur de la vie à naître, face à face

Print Friendly, PDF & Email

Un échange « surprenant »

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

ROME, Mardi 21 juin 2005 (ZENIT.org) – Un face à face vient d’avoir lieu à Séoul entre Mgr Nicholas Cheong, archevêque de Séoul, et le professeur Woo Suk Hwang, spécialiste du clonage, protagonistes du débat sur la recherche scientifique et sur le respect de la vie en Corée du Sud, indique l’agence vaticane Fides.

Fides explique : d’un côté le médecin qui avait annoncé qu’il avait commencé dans son laboratoire le processus de clonage des embryons, de l’autre, le pasteur de l’Eglise de Séoul, farouche défenseur de la vie de l’être conçu et adversaire de la manipulation des embryons et de l’expérimentation sur ces mêmes embryons.

La rencontre, demandée par le professeur Hwang, a duré un heure environ, précise l’agence, et a touché des questions d’éthique de philosophie, comme le respect de la vie humaine et les orientations de la recherche scientifique, des arguments à caractère technique scientifique, comme la recherche sur les cellules souches.

Les résultats, au dire des deux interlocuteurs, ont été « inattendus ». La discussion a souligné le fait que le débat sur le terrain éthique était inévitable pour tout scientifique. Le professeur Hwang a déclaré : « Je craignais un jugement, j’ai vécu un débat. De toute façon, cela a été un enseignement ».

L’archevêque de Séoul s’est engagé profondément dans cette bataille bioéthique, ajoute Fides. Il a en effet écrit récemment une lettre aux prêtres de son diocèse dans laquelle il leur demande de susciter chez les fidèles « l’attention et la conscience concernant les problèmes de bioéthique », déclarant que « la recherche sur les cellules souches embryonnaires allait contre la vie humaine, et qu’on pouvait la substituer en revanche avec celle sur les cellules souches adultes ». Mgr Cheong invite les fidèles à être prudents avant de soutenir une recherche scientifique qui n’aurait pas de base éthique.

L’archevêque a rappelé que l’Eglise n’était certes pas insensible à la souffrance de nombreux malades qui souffrent de maladies incurables, mais qu’elle soutient une ligne de recherche qui part de l’utilisation de cellules souches adultes, qui est sûre et ne rencontre aucune difficulté de type éthique.

A ce sujet, l’Université Catholique de Corée a annoncé de nouveaux succès cliniques dans l’utilisation de soins par les cellules souches adultes, chez des malades atteints de maladies vasculaires, conclut Fides.

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel