« Sans le dimanche, nous, chrétiens, nous ne pouvons pas vivre », rappelle le pape

ROME, Dimanche 12 juin 2005 (ZENIT.org) – « Sans le dimanche, nous, chrétiens, nous ne pouvons pas vivre », a déclaré le pape Benoît XVI avant la prière de l’angélus de midi, de la fenêtre de son bureau, place Saint-Pierre.

Le pape Benoît XVI a souligné la continuation de l’Année de l’eucharistie « voulue par le bien-aimé pape Jean-paul II pour raviver toujours davantage dans les consciences des croyants la stupeur devant ce grand sacrement ».

Il rappelait que dans ce cadre, l’accent est mis sur le Dimanche en tant que « Jour du Seigneur », comme l’a célébré le congrès eucharistique national italien de Bari qui s’est conclu sous la présidence du pape le 29 mai dernier.

« J’ai moi-même souligné, rappelait le pape, que la préparation à la messe dominicale doit être ressentie par le chrétien non comme quelque chose d’imposé et un poids, mais comme un besoin et une joie ».

Il expliquait encore : « Se réunir avec nos frères, écouter la Parole de Dieu, et se nourrir du Christ, immolé pour nous, est une expérience qui donne sens à la vie, qui communique la paix du cœur ».

« Sans le dimanche, nous, chrétiens, nous ne pouvons pas vivre », affirmait le pape, en reprenant cette parole des martyrs d’Abitène qui a été le thème du congrès de Bari.

Dans son homélie du 29 mai, le pape rappelait le témoignage de ces martyrs en disant : « Ce congrès eucharistique qui se conclut aujourd’hui, entendait représenter le dimanche comme la “Pâque hebdomadaire”, expression de l’identité de la communauté chrétienne et centre de sa vie et de sa mission. Le thème choisi “Sans le dimanche nous ne pouvons pas vivre”, nous ramène à l’année 304, lorsque l’empereur Dioclétien interdit aux chrétiens, sous peine de mort, de posséder les Ecritures, de se réunir le dimanche pour célébrer l’Eucharistie et de construire des lieux pour leurs assemblées. A Abitène, petite localité de la Tunisie actuelle, 49 chrétiens furent surpris un dimanche tandis que, réunis dans la maison d’Octave Félix, ils célébraient l’Eucharistie en défiant les interdits impériaux. Arrêtés, ils furent conduits à Carthage, pour être interrogés par le Proconsul Anulinus. Entre autres, la réponse qu’Eméritus a donnée au proconsul qui lui demandait pourquoi ils avaient transgressé l’ordre de l’empereur, était significative. Il dit: "Sine dominico non possumus": sans nous réunir en assemblée le dimanche, pour célébrer l’Eucharistie, nous ne pouvons pas vivre. Nous manquerions de forces pour affronter les difficultés quotidiennes et ne pas succomber. Après des tortures atroces, les 49 martyrs d’Abitène furent tués. Ils confirmèrent ainsi leur foi, par l’effusion du sang. Ils moururent mais en vainqueurs: nous faisons maintenant mémoire d’eux dans la gloire du Christ ressuscité ».

Le pape concluait : « C’est une expérience sur laquelle nous devons réfléchir nous aussi, chrétiens du XXIe s. Pour nous non plus, ce n’est pas facile de vivre en chrétiens ».