CITE DU VATICAN, vendredi 25 mars 2005 (ZENIT.org) – « La mise en œuvre du droit au développement réussira seulement à condition qu’elle soit centrée sur la personne et sur les communautés humaines », titre L’Osservatore Romano en italien à propos de l’intervention, le 22 mars, de l’observateur permanent du Saint-Siège auprès du bureau de Genève des Nations Unies, au cours de la 61e session de la Commission des droits de l’homme.
Mgr Silvano Tomasi, a en effet rappelé à cette tribune ce qui reste à faire pour l’application de la Déclaration sur le Droit au développement de 1986.
Le représentant du Saint-Siège a recommandé que la collaboration « dépasse les frontières politiques et géographiques », ce qui implique une ouverture « des marchés des pays développés aux produits agricoles du Sud » et une diminution « des taxes sur les produits ».
Mais en même temps, Mgr Tomasi invitait à « écouter les communautés locales », sans quoi « les projets de développement finiront comme des cathédrales au milieu du désert ».
Il affirmait en effet: « Le succès de la mise en place du droit au développement dépend des personnes et des communautés humaines, comme la Déclaration du Droit au Développement le stipule. Celles-ci devraient donc être les principaux acteurs et bénéficiaires de ce droit ».
Mgr Tomasi a rendu hommage aux organisations caritatives « fondées sur la foi », en tant que « moteur de changements et d’améliorations », précisément parce que leur action est centrée « sur la personne » et sur une « conception du développement durable » maintenant l’équilibre « entre les besoins des individus et ceux des communautés auxquelles ils appartiennent, et entre les personnes et leur environnement ».
Faisant remarquer que cette déclaration a bientôt vingt ans, Mgr Tomasi déplorait que « de nombreuses populations » soient « encore privées d’un droit si clairement proclamé par cet important document ».
« Un regain d’effort est nécessaire pour atteindre les objectifs du Millénaire, ce qui semble compromis pour les pays les moins développés », constatait Mgr Tomasi.
Dénonçant « trop de pauvreté dans le monde », il citait non seulement les besoins fondamentaux en nourriture, mais aussi en eau potable, et les carences de l’alphabétisation.