Le cardinal Angelo Sodano, secrétaire d’Etat a en effet reçu ce matin en audience au nom du pape le nouvel ambassadeur du Sénégal près le Saint-Siège, M. Félix Oudiane, à l’occasion de la présentation de ses lettres de créance.
Le pape fait remarquer dans le message que le cardinal Sodano a remis à l’ambassadeur, que « le Sénégal a une longue tradition de convivialité entre toutes les communautés qui le composent ».
Il ajoute : « Je me réjouis donc vivement des résultats prometteurs des efforts déployés dans votre pays pour renforcer la paix civile à l’intérieur de la nation ainsi que pour éliminer toutes les causes qui peuvent être à l’origine de dissensions et d’affrontements violents. Il est essentiel en effet que tous les habitants puissent vivre dans la sécurité et dans la concorde ».
Le pape invite à former les jeunes générations à la paix : « Comme j’ai eu souvent l’occasion de le souligner, «la paix est un bien suprême qui conditionne l’obtention de tant d’autres biens essentiels » (Discours au Corps diplomatique, 15 janvier 2005, n. 7). Elle est primordiale pour que puisse se réaliser la juste aspiration des populations à une vie digne et solidaire. Aussi est-il plus que jamais nécessaire d’éduquer les nouvelles générations aux idéaux de fraternité, de justice et de solidarité ».
Mais le pape souligne aussi la dimension internationale de cet engagement : « L’engagement du Sénégal dans la recherche et la consolidation de la paix en Afrique est connu et apprécié de la communauté internationale. Dans cette perspective, j’encourage vivement les efforts consentis pour favoriser la restauration de l’entente et de la fraternité dans plusieurs pays de la région, tout en raffermissant les liens de solidarité entre les peuples voisins ».
Le pape insiste sur la paix, la réconciliation, la justice et le pardon: « L’Afrique a un besoin urgent de paix et de stabilité. La violence n’est jamais une solution satisfaisante pour régler les désaccords entre les groupes humains. Le courage et la persévérance sont les chemins les plus efficaces pour atteindre une authentique réconciliation. L’Église catholique, quant à elle, est pleinement convaincue qu’il n’y a pas de paix possible sans justice, et qu’il n’y a pas de justice sans pardon (cf. Message pour la Journée mondiale de la Paix, 1er janvier 2002). Aussi, souhaite-t-elle que tous se laissent guider par la lumière du bien véritable de l’homme, dans une recherche constante du bien commun ».
M. Félix Oudiane est né à Ziguinchor en 1951. Il est marié et père de quatre enfants. Juriste, diplômé de l’université de Dakar, il s’est spécialisé en Droit international à l’ENA (Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature, 1978).
Son entrée au service de la diplomatie de son pays l’a déjà fait entrer en contact avec le Saint-Siège : il a été conseiller d’ambassade près le Saint-Siège de 1982 à 1985, avant d’être vice-consul à Paris (1985-1986).
Il a assumé d’autres fonctions à Addis Abeba (1988-1994) et à Bonn (1998-2005), ou dans son pays même.
Il a fait partie de la délégation du Sénégal aux réunions des conférences générales organisées à Vienne par l’O.N.U.D.I. et par l’A.I.E.A. (1998-2004).