En 1978, le « sportif de Dieu », Karol Wojtyla, laissait au Dr Buzzonetti le temps de diriger aussi le dispensaire du Vatican.
Le 13 mai 1981, l’attentat, place Saint-Pierre, allait donner le signal de la première de dix hospitalisations de Jean-Paul II, à la polyclinique « Agostino Gemelli » de Rome : la vigilance du Dr Buzzonetti s’intensifia.
Mais sur lui-même, silence, aucune interview, une discrétion totale protège le secret médical.
Le porte-parole du Saint-Siège a indiqué que c’est le Dr Buzzonetti qui est chargé de la rédaction des bulletins de santé du pape, signés ensuite par M. Navarro Valls.
Auparavant, le Dr Buzzonetti a assisté le pape Paul VI, décédé le 6 août 1978, les derniers mois de sa vie.
C’est encore lui, souligne le site Internet de la télévision italienne qui a brossé son portrait (www.rai.it), qui, au matin du 29 septembre 1978, a constaté le décès du pape Jean-Paul Ier, d’un infarctus.
Le Dr Buzzonetti a fait ses études à l’université de Pérouse et s’est spécialisé en gastro-entérologie et en hématologie. Puis, pendant cinq ans, il a travaillé à l’hôpital San Camillo de Rome.
A partir de 1965, il commença, en même temps à rendre service au Vatican. Et depuis 1979, il est directeur du Service de Santé et d’hygiène de l’Etat de la Cité du Vatican. Il fait aussi partie du Conseil d’administration du Fonds d’Assistance sanitaire de la Cité du Vatican.
Voyages apostoliques, séjour à Castelgandolfo, vacances dans les Alpes : le Dr Buzzonetti a partagé tous les déplacements du pape Jean-Paul II.
Pour veiller sur la santé du pape, le Dr Buzzonetti a pu compter toutes ces années sur la vigilance de l’une des religieuses polonaises qui tiennent la maison du pape, Sr Tobiana, médecin, et actuellement présente également aux côtés du pape au Gemelli.
Mais lors de sa première hospitalisation, début février, en raison de sa grippe et déjà de son insuffisance respiratoire, le pape a été reçu au Gemelli par l’équipe du Prof. Rodolfo Proietti, responsable du service des Urgences à la polyclinique Gemelli.
A sa sortie, le 10 février, le pape a tenu à adresser une lettre de remerciements à l’équipe médicale chargée de veiller sur sa santé, médecins, religieuses, infirmiers, techniciens, auxiliaires, et en particulier le Prof. Rodolfo Proietti, Anesthésiste et réanimateur, directeur des Urgences, qui a coordonné l’équipe médicale, aidé du prof. Massimo Antonelli; le Prof. Gaetano Paludetti, oto-rhino-laryngologiste, et le Prof. Filippo Crea, cardiologue, et également le Dr Buzzonetti.
Après cette première hospitalisation de février, le Prof. Proietti avait évoqué ses « dix jours avec le pape » dans les colonnes du quotidien italien « Avvenire » : il avouait son « immense émotion », et « l’honneur de veiller sur le Saint-Père ». En le faisant, il avoue avoir mieux compris « ce que doit représenter chaque patient pour le médecin, et la façon dont le médecin devrait vivre sa mission ».
« Je suis sorti, a-t-il déclaré, avec la conscience d’avoir reçu beaucoup plus que je n’ai donné. Des sensations encore plus profondes que j’oublierais difficilement, et que je voudrais garder pour moi ».
Entre les deux hospitalisations, l’évolution de la santé du pape a été suivie par un médecin spécialisé en réanimation, le Dr Angelo Camaioni, chef du département d’oto-rhino-laryngologie de l’hôpital Saint-Jean de Rome .
C’est aussi le Prof. Proietti qui a veillé à l’anesthésie générale de Jean-Paul II lors de sa trachéotomie de jeudi 24 février : il était assisté du Dr Massimo Antonelli et du Dr Filippo Zanghi.
L’opération a été faite par le Prof. Gaetano Paludetti, chef de la clinique d’oto-rhino-laryngologie de l’université catholique du Sacré-Cœur, et le Dr Angelo Camaioni, assistés du Dr Giovanni Almadori. Etaient également présents le Dr Enrico Decampora, chef de clinique d’oto-rhino-laryngologie de l’université de Florence et consultant de la Direction sanitaire du Vatican, ainsi que le Dr Buzzonetti.