Le cardinal Renato Raffaelle Martino, président du Conseil pontifical Justice et Paix, a en effet présenté au Latran, conjointement avec le directeur général du Bureau international du Travail, le rapport de la Commission mondiale sur la dimension sociale de la mondialisation.
Le fonctionnement actuel de l’économie mondiale souffre de déséquilibres, profondément enracinés et persistants, qui sont inacceptables du point de vue éthique et politiquement insoutenables.
Pour la majorité des hommes et des femmes du monde, la globalisation ne répond pas à leur légitimes aspirations d’avoir un travail digne et un avenir meilleur pour leurs enfants. C’est ce que soutient le rapport élaboré par la Commission mondiale sur la dimension sociale de la mondialisation instituée par le Bureau international du travail (BIT) en 2002 et publié en 2004: ses conclusions ont été présentées le 25 février à l’Université du Latran, par le directeur général du BIT, Juan Somavia, et par le président du Conseil pontifical Justice et Paix, le cardinal Renato Raffaele Martino.
Soulignant la nécessité de repenser les politiques et les institutions de la gouvernance mondiale, le cardinal Martino a souligné que c’était « le moment de mettre en première place dans l’action pour une globalisation équitable la question du travail humain et de sa dignité ».
« Le travail est en effet, expliquait le cardinal Martino, la clef de la question sociale, et c’est aujourd’hui une question globale. Le travail, reconnu et apprécié, est le chemin qui permet aux individus de sortir de façon durable de la pauvreté absolue, et la clef pour le changement de la société et des institutions. La possibilité de travail transforme le pauvre qui de « pauvre » – à prendre en charge – devient une « ressource », activement capable de se charger de ses propres besoins et des besoins de la communauté dans laquelle il vit ».
Dans ce dessein, le cardinal Martino demandait de soutenir fortement « la créativité économique et sociale des petites et des moyennes entreprises agricoles, industrielles, et de service, qui sont de fait génératrices de travail et donc de revenu pour les pauvres ».
Faire du travail digne et rémunérateur un « objectif global », constitue sans aucun doute, continuait le cardinal Martino, un parcours valide « vers la globalisation de la solidarité »’.
Et d’expliquer: « Un premier niveau de solidarité que ce soit à l’intérieur des Nations ou au niveau international, naît à l’intérieur des relations dont est tissée la vie quotidienne de la personne concrète, à l’intérieur de la famille, le village, le groupe, le peuple d’appartenance. D’autres cercles concentriques de la solidarité sont ensuite la défense des droits humains et la promotion du développement, dans le respect de la destination originaire et universelle des biens de la terre, avec l’extension de la solidarité aussi des générations à venir ».
Au nom de la Ville de Rome, une salutation a été adressée aux participants de cette rencontre par Mme Mariapia Garavaglia, vice-maire de Rome, qui a souligné l’importance du discours sur la mondialisation aussi au niveau des administrations locales.
Chaque année à Rome, est organisé pour cela un « GLOCAL » FORUM qui contribue à rendre globale la culture du citoyen romain.
La rencontre a également commencé par des vœux de bon rétablissement adressés au pape Jean-Paul II, salués par des applaudissements nourris.