CITE DU VATICAN, samedi 1er janvier 2005 (ZENIT.org) – « Face à cette affreuse tragédie, une vaste mobilisation internationale est nécessaire ». C'est l'appel de Mgr Mario Zenari, Nonce apostolique à Colombo, relayé par Fides dans cette dépêche.

« C’est une tragédie, un désastre sans précédant dans l’histoire du Sri Lanka. La population est sous le choc, terriblement effrayée. Les premières estimations parlent de près de 13.000 morts et de plus d’un million de sans-abri. C’est un coup inattendu. L’Église s’est aussitôt mobilisée au niveau local, national et international pour envoyer une aide d’urgence ». Tel est le commentaire à chaud fait à l’Agence Fides par Mgr Zenari, Nonce apostolique à Colombo, après le désastre qui a frappé le sud-est asiatique.

Dans son entretien avec Fides, le Nonce fait le point sur la situation et raconte comment l’Église locale s’est mobilisée : « Quatre diocèses ont été touchés : à l’est, celui de Trincomalee-Batticaloa, plus au sud celui de Galle, au nord le diocèse de Jaffna, et aussi en partie celui de Colombo. Les Évêques et les Caritas locales ont activé toutes leurs ressources et tous leurs canaux pour secourir le plus grand nombre possible de sans-abri. Les églises sont pleines, et les centres d’accueil sont bondés. Nous sommes en contacts avec le gouvernement et les ONG et nous nous efforçons de coordonner notre action avec eux. Nous ferons tout notre possible pour apporter notre soutien dans cette phase d’urgence en fournissant de la nourriture, des médicaments, des tentes, des abris de fortune. Ensuite, il faudra planifier l’aide à long terme en vue de la reconstruction. Une mobilisation internationale sera nécessaire dans tous les cas ».

Le Nonce a déjà programmé une visite dans les diocèses touchés, et demain 29 décembre il se rendra dans le diocèse de Trincomalee-Batticaloa. L’Église œuvre à tous les niveaux pour rendre l’espérance. « Il est à noter - conclut Mgr Zenari - que cette catastrophe a rapproché la population au niveau social et politique. Toutes les factions, les personnes des deux ethnies cingalaise et tamile, tous les partis et les organisations sociales et civiles se sont mobilisées : devant cette tragédie affreuse, les différences ethniques, religieuses ou politiques s’estompent. Espérons que le pays saura retrouver et conserver longtemps cette unité ».

Les victimes dénombrées du raz-de-marée qui a frappé le Sri Lanka s’élèvent à plus de 13.000 (dont environ soixante-dix étrangers), mais le gouvernement cingalais craint que ce chiffre ne puisse doubler. La côte orientale de cette île de l’Océan indien a été atteinte sur presque toute sa longueur, de Jaffna au nord jusqu’aux plages remplies de touristes du sud. Sur les côtes des districts de Muttur et de Trincolamee, des vagues de plus de six mètres de haut se sont abattues. Le sud se trouve dans des conditions désastreuses. On brûle les cadavres dans les rues pour éviter les épidémies. Près de 1.500 passagers d’un train submergé par la vague gigantesque qui a balayé la côte du Sri Lanka sont presque certainement morts. Ce train, parti de la Capitale Colombo, se rendait dans la ville de Galle, à 110 kilomètres plus au sud.