L’envoyé du pape en Asie du Sud-Est constate la tragédie de ses propres yeux

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Emouvante célébration eucharistique avec la communauté catholique de Banda Aceh (Indonésie)

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CITE DU VATICAN, lundi 31 janvier 2005 (ZENIT.org) – L’envoyé du pape en Asie du Sud-Est, Mgr Paul Josef Cordes a célébré une messe hier dimanche à Banda Aceh, la ville indonésienne la plus touchée par la catastrophe. Une messe particulièrement émouvante.

« On est impressionné de voir des kilomètres de zones habitées qui ont littéralement disparu. Tout est détruit », commentaient aujourd’hui pour Zenit des personnes accompagnant Mgr Cordes en Indonésie. « On continue encore aujourd’hui à retrouver des cadavres ».

« Chaque jour en moyenne 200 cadavres sont extraits des décombres. Ils sont enveloppés dans des sacs en plastique et chargés dans des camions qui traversent les zones dévastées pour les ramasser. C’est un travail qui durera encore longtemps, étant donné qu’il y a encore énormément de décombres à emporter », précisent les personnes qui accompagnent le président du Conseil pontifical « Cor Unum » en Indonésie.

« En même temps il faut dire qu’on a l’impression qu’il y a un lent retour à la vie normale : le marché ouvert, l’activité qui reprend dans les lieux publics, le travail… Autour de l’aéroport il y a une vie très intense », précisent ces mêmes sources.

Mgr Cordes, qui est accompagné par le nonce apostolique en Indonésie, l’archevêque Albert Malcolm Ranjith, a rendu visite hier dimanche à la communauté catholique locale, en particulier à l’archevêque de Madan et à l’administrateur diocésain de Sibolga.

Ce lundi il a rencontré le ministre pour la Coordination de la reconstruction à l’aéroport de Banda Aceh.

A Banda Aceh, la communauté catholique est maintenant composée uniquement de 500 ou 600 personnes au milieu d’une population d’environ 400.000 habitants avant le « tsunami », musulmane dans son immense majorité.

« Beaucoup de catholiques ont fui après le tsunami, n’ayant plus ni maison ni travail », commentaient ce lundi les personnes accompagnant Mgr Cordes.

La visite de Mgr Cordes a entre autres pour objectif de promouvoir « des projets spécifiques pour leur garantir un avenir à Banda Aceh, afin qu’ils puissent revenir : il s’agit concrètement de logements et de travail ».

« La paroisse est devenue un lieu de référence pour beaucoup d’ONG catholiques. Le curé est devenu chauffeur, interprète, chef de chantier, etc. » précisent les mêmes sources.

Celles-ci soulignent par ailleurs « l’efficacité des différentes interventions d’aide : on a éviter des maladies contagieuses, on est venu en aide à des centaines de milliers de personnes, il y a une bonne coordination dans l’ensemble ».

Répondant à une question sur le sens de cette tragédie pour un catholique, Mgr Cordes a affirmé qu’il ne s’agit pas d’un châtiment de Dieu. Dieu était aux côtés de chacune des victimes, lui offrant son amour infini. Pour les survivants et pour le reste de l’humanité, cet événement est un appel à la conversion.

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ZENIT Staff

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