CITE DU VATICAN, Vendredi 21 janvier 2005 (ZENIT.org) – Comme c’est la tradition à l’occasion de la mémoire liturgique de sainte Agnès (21 janvier), le pape Jean-Paul II a béni deux agneaux – vivants ! – âgés de moins d’un an, ce vendredi, 21 janvier, dans la bibliothèque du palais apostolique du Vatican. Les agneaux étaient présentés au pape par les chanoines réguliers de la cathédrale du pape, la basilique Saint-Jean-du-Latran, qui desservent la basilique Sainte-Agnès.
Leur laine sert à tisser les palliums que le pape remet chaque année aux nouveaux archevêques métropolites le 29 juin en signe de leur communion avec le Successeur de Pierre.
Ces agneaux sont traditionnellement élevés, indique aujourd’hui Radio Vatican, par les religieuses du couvent de San Lorenzo in Panisperna, et les palliums sont traditionnellement tissés par les moniales bénédictines de l’abbaye de Sainte-Cécile au Transtévère.
Le pallium est un signe liturgique d’honneur et de juridiction porté par le pape et les archevêques métropolites dans leurs églises et celles de leurs provinces. Il est fait d’un bandeau de laine blanche dont les pans sont ornés de 6 croix de soie noire dont Paul VI a réservé l’usage au pape et aux archevêques métropolites (cf. Inter Eximina Episcopalis, 1978). Et c’est Jean-Paul II qui, en 1984, a introduit la tradition de remettre ces palliums aux archevêques métropolites en la solennité de saint Pierre et saint Paul, patrons de l’Église de Rome, le 29 juin. Le pape porte le pallium lors des célébrations liturgiques.
Une fois confectionnés, et en attendant d’être bénis et remis par le pape aux métropolites, ils sont conservés en la basilique Saint-Pierre dans le coffret placé sous l’autel de la confession. Le niveau du tombeau de saint Pierre se trouve encore plus bas.
Certains interprètent ainsi le symbole du pallium : il représente la brebis que le Bon Pasteur porte sur ses épaules et constitue le signe de la charge pastorale des évêques, en même temps que leur union au Successeur de Pierre qui le leur remet.
Sainte Agnès, dont l’agneau est l’emblème, puisqu’elle porte son nom, est aussi la patronne du séminaire romain « Capranica », qui vient saluer Jean-Paul II au Vatican chaque année depuis que le pape ne fait plus le déplacement à ce séminaire, au cœur de la Rome historique, derrière le Panthéon.
L’Église de Rome entoure en effet le souvenir de cette toute jeune fille de 12 ou 13 ans d’une affection spéciale du fait de sa fermeté dans la foi. En effet, selon le témoignage de saint Ambroise, Agnès s’offrit spontanément à mourir pour sa foi, sous la persécution de l’empereur romain Dioclétien, en 305. L’évêque de Milan salue le double témoignage qu’elle a rendu au Christ : celui de sa chasteté et celui de sa foi. (De virginitate II, 5 à 9). La jeune romaine Agnès est, pour ce témoignage, particulièrement aimée dans la Ville éternelle. Place Navone, une église fameuse lui a été dédiée, ainsi qu’une basilique, construite autour de son tombeau et de celui de sa jeune compagne, sainte Emérentienne, sur la Via Nomentana.