En effet, en France, si le nombre de grossesses non prévues a diminué depuis la loi Veil, on constate, en revanche, une hausse de la propension à recourir à l’avortement. Une synthèse de la revue de presse de la fondation Jérôme Lejeune (http://www.genethique.org).
Cette évolution pose « la problématique de l’orientation eugéniste de notre société » souligne-t-elle. « La procréation est pensée dans le cadre général d’une société qui s’estime capable de programmer et maîtriser tous les évènements de la vie, dont celui d’avoir des enfants » ajoute-t-elle.
Elle dénonce la pression psychologique subie par les femmes découvrant une grossesse imprévue ainsi que le prétendu « devoir de planification » très culpabilisant. Plus largement, cette approche négative de la maternité « requiert de s’interroger sur la véritable place de la femme et de son enfant dans notre société et de sa dite libération » ajoute t-elle.
C’est pourquoi Christine Boutin a déposé une proposition de loi « tendant à favoriser l’aide aux femmes enceintes en difficulté ». Cette proposition veut créer une alternative à l’avortement et érige le principe qu’aucune femme ne doit avorter pour des raisons économiques.
Elle préconise une meilleure information sur l’IVG et ses conséquences ainsi que sur les solutions apportées : structures d’accueil et d’hébergement d’urgence, soutien psychologique, service de consultation pour le suivi post-abortif, aides éducatives à l’accueil de l’enfant.
Enfin, elle souhaite la mise en place d’un observatoire consacré à la « prévention de l’IVG et l’accueil de la vie ».