C’est ce que déclare Mgr Shlemon Warduni, évêque auxiliaire du patriarcat chaldéen en Irak dans un entretien publié samedi par le quotidien italien « Corriere della Sera ».
Recteur du séminaire de Bagdad, il travaille au nom de la communauté chrétienne pour tenter de libérer les otages italiens.
Concernant les négociations en cours, l’évêque explique qu’il « est important de ne pas faire trop de bruit et de ne pas donner l’impression d’exercer des pressions sur les ravisseurs ».
« J’espère que le gouvernement italien sera prudent, a répété Mgr Warduni, qu’il ne fera pas de déclarations retentissantes mais qu’il ne donnera pas non plus du poids à ceux qui en Italie voudraient retirer les troupes de notre pays, car ce serait une catastrophe ».
L’évêque auxiliaire du patriarcat chaldéen précise que « le cas des Italiens enlevés n’est que la pointe de l’iceberg. Depuis un an, des milliers de citoyens irakiens ont été enlevés: pour des rançons, des vengeances politiques, des menaces ou une quantité d’autres motifs. Proportionnellement, c’est la minorité catholique (environ 600.000 personnes, ndlr) qui a été le plus touchée ».
« C’est aussi pour cette raison, poursuit-il, que les troupes de la coalition doivent rester. Il faut mettre de l’ordre, ramener la sécurité. Ce serait une tragédie si l’on acceptait les conditions des ravisseurs ».