CITE DU VATICAN, Jeudi 22 avril 2004 (ZENIT.org) – « Nous nous rendons à présent en pèlerinage spirituel aux pieds de l’Immaculée de Lourdes » : voici la traduction en français de l’allocution de Jean-Paul II lors de l’audience générale du mercredi 11 février 2004, en la Journée mondiale du Malade (Cf. http://www.vatican.va). Le pape y évoque l’anniversaire du dogme de l’Immaculée Conception ».
Allocution de Jean-Paul II
« A toi Marie, nous confions les malades, les personnes âgées et les personnes seules »
1. Aujourd’hui, notre pensée se tourne vers le célèbre Sanctuaire marial de Lourdes, situé dans les Pyrénées, qui continue d’attirer des foules de pèlerins du monde entier, dont un grand nombre de personnes malades. C’est là qu’ont lieu chaque année les principales manifestations de la Journée mondiale du Malade, un événement qui, selon une habitude désormais bien établie, coïncide précisément avec la mémoire liturgique de la Bienheureuse Vierge Marie de Lourdes.
Ce Sanctuaire n’a pas seulement été choisi en raison du rapport intense qui le lie au monde de la maladie et des agents de la pastorale de la santé. On a surtout pensé à Lourdes car l’année 2004 marque le cent-cinquantième anniversaire de la proclamation du Dogme de l’Immaculée, qui eut lieu le 8 décembre 1854. C’est à Lourdes en 1858, quatre ans plus tard, que la Vierge Marie apparut à Bernadette Soubirous dans la Grotte de Massabielle, se présentant comme « l’Immaculée Conception ».
2. Nous nous rendons à présent en pèlerinage spirituel aux pieds de l’Immaculée de Lourdes, pour participer à la prière du clergé et des fidèles, et en particulier des malades présents, qui se sont rassemblés. La Journée mondiale du Malade constitue un appel puissant à redécouvrir la présence importante des personnes qui souffrent dans la communauté chrétienne, et à valoriser toujours davantage leur précieuse contribution. D’un point de vue humain, la douleur et la maladie peuvent apparaître comme une réalité absurde: cependant, lorsqu’on se laisse illuminer par la lumière de l’Evangile, on réussit à en découvrir la profonde signification salvifique.
« Du paradoxe de la Croix – ai-je souligné dans le Message pour la Journée mondiale du Malade d’aujourd’hui – jaillit la réponse à nos questions les plus angoissantes. Le Christ souffre pour nous: Il a pris sur Lui la souffrance de tous les hommes et Il l’en délivre. Le Christ souffre avec nous, pour nous offrir la possibilité de partager avec Lui nos souffrances. La souffrance humaine, unie à celle du Christ, devient moyen de salut » (n. 4).
3. Je m’adresse à présent à ceux qui éprouvent dans leur corps et dans leur esprit le poids de la souffrance. Je renouvelle à chacun d’eux l’expression de mon affection et de ma proximité spirituelle. Je voudrais, dans le même temps, rappeler que l’existence humaine est toujours un don de Dieu, même lorsqu’elle est marquée par des souffrances physiques de toutes sortes; un « don » qui doit être valorisé par l’Eglise et par le monde.
Bien sûr, celui qui souffre ne doit jamais être abandonné à lui-même. A ce propos, j’ai à coeur d’adresser une sincère parole de satisfaction à ceux qui, avec simplicité et esprit de service, sont présents aux côtés des malades, cherchant à soulager leurs souffrances et, autant que possible, à les libérer des maladies grâce aux progrès de la médecine. Je pense, en particulier, aux agents du monde de la santé, aux médecins, aux infirmiers, aux scientifiques et aux chercheurs, ainsi qu’aux aumôniers des hôpitaux et aux volontaires. C’est un acte de grand amour que de prendre soin de ceux qui souffrent!
4. « Sub tuum praesidium… », ainsi avons-nous prié au début de notre rencontre. « Sous l’abri de ta miséricorde, nous nous réfugions », Vierge Immaculée de Lourdes, qui te présentes à nous comme le modèle parfait de la création selon le dessein originel de Dieu. Nous Te confions les malades, les personnes âgées, les personnes seules: adoucis leur souffrance, essuie leurs larmes et obtiens pour chacun la force nécessaire pour accomplir la volonté divine.
Sois le soutien de ceux qui, chaque jour, soulagent les souffrances de leurs frères. Et aide-nous tous à croître dans la connaissance du Christ qui, à travers sa mort et sa résurrection, a vaincu le pouvoir du mal et de la mort.
Notre-Dame de Lourdes, prie pour nous!
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J’accueille avec joie les pèlerins de langue française, en particulier les jeunes, et notamment le collège «Fénelon – Sainte Marie» de Paris.
Je salue chaleureusement tous les fidèles réunis à Lourdes autour du Cardinal Lozano Barragán à l’occasion de la Journée mondiale du Malade, priant tout spécialement pour ceux d’entre vous qui sont atteints par la maladie. En cette année où nous célébrons le 150e anniversaire du dogme de l’Immaculée Conception, je demande à la Vierge Marie de vous garder tous sous sa protection. Chers malades, et chers frères et sœurs qui les soignez et qui les entourez, je vous confie tous à Notre-Dame de Lourdes, que vous aimez invoquer dans ce sanctuaire. À tous, j’accorde bien volontiers une affectueuse Bénédiction apostolique.
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