CITE DU VATICAN, Dimanche 11 avril 2004 (ZENIT.org) – Au cœur du Message de Pâques de Jean-Paul II, il y a cette prière pour que les « fils d’Abraham redécouvrent la fraternité qui les lie ». Le pape évoque une nouvelle fois le fléau du terrorisme.
Jean-Paul II a célébré la messe de la résurrection ce matin sur le parvis de la basilique Saint-Pierre, entouré du cardinal « pro-diacre » Luigi Poggi, et du cardinal bordelais Jean-Louis Tauran, archiviste et bibliothécaire. Une foule de quelque cent mille personnes était rassemblée dans ce véritable « jardin » de la résurrection que les fleuristes hollandais avaient fait fleurir sur les marches du parvis et autour de l’autel.
Le pape Jean-Paul II a adressé son message Urbi et Orbi au terme de la célébration.
Et au terme de son message, Jean-Paul II, pourtant éprouvé par ces trois jours de liturgie intense, a adressé ses vœux de Pâques en 62 langues d’Europe de l’Ouest et de l’Est, d’Asie – dont le Mongole ! – et d’Afrique. En français, il disait : « Le Christ est ressuscité. Sainte fête de Pâques ! Que pour vous ce mystère soit source de bonheur et de paix profonde ! ».
Dans son Message, Jean-Paul II insiste sur le rôle pacificateur que peuvent jouer les enfants d’Abraham: « Toi, le premier né d’une multitude de frères, fais que tous ceux qui se considèrent fils d’Abraham redécouvrent la fraternité qui les lie et qui les pousse à mettre en œuvre des projets de coopération et de paix ».
Le pape espère dans la force du Ressuscité pour que l’humanité « résiste » au terrorisme « in humain ». Il prie: « La liturgie pascale nous le répète à nous aussi, hommes et femmes du troisième millénaire: Christ est ressuscité, Christ est vivant parmi nous! Désormais son nom est « le Vivant », sur lui la mort n’a plus aucun pouvoir (cf. Rm 6,9). En ce jour de ton triomphe sur la mort, puisse l’humanité trouver en toi, ô Seigneur, le courage de s’opposer de manière solidaire aux nombreux maux qui l’affligent. Puisse-t-elle tout particulièrement trouver la force de résister au phénomène, inhumain et malheureusement répandu, du terrorisme, qui est une négation de la vie, et qui trouble et rend peu sûr l’existence quotidienne de tant de personnes qui travaillent et qui sont pacifiques ».
« Que ta sagesse éclaire les hommes de bonne volonté dans leur engagement résolu contre ce fléau », ajoute le pape.
Le pape évoque aussi une « organisation » meilleure de ce qu’il appelle souvent « la famille des Nations »: « Que l’action des institutions nationales et internationales hâte le temps de la résolution des difficultés actuelles et favorise la progression vers une organisation plus ordonnée et plus pacifique du monde ».
Jean-Paul II nomme trois principaux foyers de guerre en disant: « Que l’action des responsables trouve garantie et soutien pour parvenir à une résolution satisfaisante des conflits persistants, qui ensanglantent certaines régions d’Afrique, l’Irak et la Terre Sainte ».
Le pape en appelle aussi aux personnes de bonne volonté pour que « la tentation de la vengeance » puisse « céder le pas au courage du pardon; la culture de la vie et de l’amour rendre vaine la logique de la mort », pour que « la confiance vienne donner un nouveau souffle à la vie des peuples ».
Le pape prie enfin pour le « réconfort » des personnes « proches des nombreuses victimes de la violence ».