CITE DU VATICAN, Jeudi 8 avril 2004 (ZENIT.org) – « Le peuple chrétien veut nous voir avant tout comme des « hommes de prière ». Qui nous rencontre doit pouvoir faire l’expérience de l’amour de Dieu fidèle et miséricordieux, à travers nos paroles et notre comportement », déclare Jean-Paul II aux prêtres.
Jean-Paul II prononçait ces paroles ce matin, lors de la messe chrismale de ce Jeudi Saint, 8 avril 2004, en la basilique Saint-Pierre (le texte intégral se trouve ci-dessous, dans « documents »).
Indissolublement liés
« Si la Messe in Cena Domini souligne le mystère de l’Eucharistie et la remise du commandement nouveau de l’amour, celle que nous sommes en train de célébrer, appelée Messe chrismale, souligne le don du sacerdoce ministériel », expliquait Jean-Paul II.
Citant sa lettre aux prêtres pour le Jeudi Saint 2004 publiée il y a deux jours (cf. ZF040406), le pape disait: « L’Eucharistie et le sacerdoce sont « deux sacrements nés ensemble, dont les sorts sont liés indissolublement jusqu’à la fin du monde » (n. 3) ».
Renouvellement des promesses
La messe chrismale est aussi la messe au cours de laquelle les prêtres renouvellent chaque année leurs promesses sacerdotales; rappelait Jean-Paul II: « Nous répéterons en même temps le ferme propos d’être des images toujours plus fidèles du Christ, Grand prêtre. Lui, le Bon Pasteur, nous appelle à suivre son exemple, et à offrir jour après jour, notre vie pour le salut du peuple qu’il a confié à nos soins ».
Don et mystère
» « Me voici! » avons-nous répondu à celui qui nous appelait à travailler à son royaume. « Me voici! » devons-nous répéter chaque jour, conscients d’avoir été envoyés servir, à un titre spécial, in persona Christi, la communauté des sauvés », insistait le pape.
Il ajoutait: « Il est vraiment extraordinaire « le don et le mystère » que nous avons reçu. L’expérience quotidienne nous enseigne qu’il doit être conservé grâce à une adhésion indéfectible au Christ, alimentée par une prière constante ».
Un instrument du salut universel
Enfin, le pape évoquait cette « célébration solennelle et significative » qui voit réunis dans chaque diocèse autour de l’évêque les prêtres et les fidèles et « au cours de laquelle sont bénis le Saint-Chrême et les huiles des malades et des catéchumènes ».
« Ce rite invite à contempler le Christ, qui a assumé notre humaine fragilité et en a fait un instrument du salut universel, concluait le pape. A son image, chaque croyant, rempli de l’onction de l’Esprit Saint, est « consacré » pour devenir une offrande agréable à Dieu ».
