Il rappelle tout d’abord que l’article 16 du code civil déclare : la loi assure la primauté de la personne, interdit toute atteinte à la dignité de celle-ci et garantit le respect de l’être humain dès le commencement ». Il rappelle ensuite que la personne est un sujet de droits et qu’elle est irréductible au statut de chose.
Depuis les progrès de la génétique, estime t-il, il a été démontré que « l’être humain » commence avec la fusion des gamètes. Il pose cependant la question de savoir à partir de quel moment on peut considérer l’embryon comme une personne. J.B. Rinaudo rappelle que nous sommes une réalité objective (notre corps) mais aussi une réalité subjective (notre intériorité), elle même possible parce qu’il y a un sujet personnel d’ordre spirituel.Ce sujet est premier. Parce qu’il est spirituel et donc pas observable, c’est le principe de précaution qui doit nous guider. L’être humain dès le début doit être considéré comme un sujet personnel, c’est à dire une personne humaine, c’est à dire quelqu’un.
Enfin, il rappelle les propos du pape qui déclarait dans son encyclique Evangelium vitae que » du point de vue de l’obligation morale, la seule probabilité de se trouver en face d’une personne suffirait à justifier la plus nette interdiction de toute intervention conduisant à supprimer l’embryon humain ».
Source: La Croix 07/04/04