Comme chaque année avant la collecte du Vendredi Saint, destinée à « l’Eglise Mère », selon la tradition de saint Paul, le présent a adressé aux évêques du monde une lettre invitant à la prière et à la solidarité concrète avec l’Eglise de Terre Sainte.
Il explique au micro de Radio Vatican: « C’est un soutien nécessaire à la vie de l’Eglise locale, de différents rites, de façon à garantir aux chrétiens et à tous les nécessiteux des conditions minimum de survie. Les chrétiens de cette terre sont toujours plus tentés de la quitter en raison de la violence sans fin dont ils font l’expérience, et ils regardent vers l’avenir avec une espérance incertaine. L’Eglise catholique est admirable dans son engagement dans le domaine de l’éducation, avec des institutions culturelles spécialisées, et appréciées, ouvertes à tous, indépendamment de la foi religieuse. Elle est engagée dans l’aide sanitaire et caritative. C’est sensible dans le domaine social, où elle apporte une contribution significative aux problèmes du travail, du logement, de la sécurité en général. Mais tout est compromis par la guerre ».
Le cardinal souligne cette tentation « d’aller ailleurs pour vivre en paix », mais il insiste: « Nous ne devons pas nous résigner à la perspective d’une Terre Sainte sans chrétiens ».
Les remèdes? « A côté de la prière fraternelle, et insistante, pleine de foi, répond le cardinal Daoud, on doit à mon avis favoriser les pèlerinages, avec la prudence qu’il se doit, mais avec détermination ».
Il précisait; « Je répète que la prudence s’impose, mais je veux encourager la perspective des pèlerinages. Pour ce qui est de la sécurité des pèlerins, des garanties nous sont parvenues des parties en conflit. Tous ont sans aucun doute à cœur l’aide matérielle, puisque certaines zones vivent surtout du tourisme religieux et sont aux extrémités. Les chrétiens de Terre Sainte demandent de l’aide pour vaincre l’isolement qui pèse sur eux, comme la pierre à l’entrée du tombeau du Christ ».
Le cardinal Daoud insiste: « Chaque pèlerinage comble le cœur de joie, engendre sympathie et solidarité, donne un élan missionnaire à la communauté de départ elle-même ».
« Une autre formule tout à fait valable, continue le préfet pour les Eglises orientales, est celle des jumelages au niveau diocésain ou paroissial ».
Il conclut; « A tous, nous demandons une mobilisation spéciale parce que ce que la Terre sainte traverse actuellement est grave. L’Eglise d’Italie se distingue particulièrement dans cet effort renouvelé. Je suis heureux d’avoir l’occasion de remercier le cardinal Camillo Ruini, président de la Conférence épiscopale italienne (CEI) et les évêques italiens ainsi que leurs confrères évêques du monde entier ».