ROME, lundi 19 janvier 2004 (ZENIT.org) – L’Espagne vieillit. C’est l’une des conclusions d’un rapport sur l’évolution de la famille en Espagne au cours des vingt dernières années, présenté jeudi dernier à Madrid par les responsables de l’Institut de Politique Familiale (IPF), annonce l’agence espagnole Veritas.
Selon le rapport de l’IPF, le taux de natalité en Espagne a baissé de près de 30% depuis 1980. Le taux de fécondité des mères étrangères, beaucoup plus élevé que celui des mères espagnoles, a permis à la population espagnole de ne pas vieillir trop vite. Les étrangers représentent désormais 4% de la population en Espagne.
En 20 ans, explique le rapport, le taux des enfants de moins de 14 ans a baissé de près de 40%. Dans le même temps, la population de plus de 65 ans a augmenté de 64%.
Selon Eduardo Hertfelder, président de l’IPF, les causes de la baisse de la natalité sont : « les difficultés économiques, l’avortement et les méthodes contraceptives, utilisées par 70% des Espagnoles ». Eduardo Hertfelder affirme que 15% des grossesses se terminent aujourd’hui par un avortement et qu’en 2001, 69.857 avortements ont été réalisés (soit un toutes les 7,5 minutes).
Le président de l’IPF a expliqué qu’aujourd’hui, un mariage sur 4 est civil, et qu’un enfant sur 5 naît en dehors du mariage. « Toutes les 4,6 minutes il y a un couple qui se sépare », déplore Eduardo Hertfelder.
L’IPF a demandé au gouvernement espagnol de créer un Ministère de la Famille, comme dans d’autres pays européens, et d’augmenter les aides à la famille. Eduardo Hertfelder explique en effet : « En Espagne un couple doit avoir 11 enfants et gagner moins de 750 euros par mois pour recevoir les mêmes aides du gouvernement qu’un couple allemand qui a deux enfants, sans aucune limite de salaire ».