CITE DU VATICAN, Mercredi 22 octobre 2003 (ZENIT.org) – Jean-Paul II demeure « une source permanente d’inspiration pour la paix », affirme M. Perez de Cuellar.
Parmi les nombreuses personnalités venues à Rome pour participer aux cérémonies du XXVe anniversaire du pontificat du pape Jean-Paul II, se trouvait l’ambassadeur Javier Pérez de Cuellar, envoyé spécial du Pérou, pour transmettre au Saint-Père les vœux du gouvernement et du peuple péruvien.
Rappelons que de 1981 à 1991, M. Pérez de Cuellar a été Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies, et, en cette qualité, il a eu l’occasion de rencontrer Jean Paul II.
Dans un entretien accordée à l’agence Fides, l’ambassadeur a déclaré : « La contribution la plus grande que le Saint-Père a donnée au plan politique et diplomatique, est d’avoir été lui-même une source permanente d’inspiration pour la paix, non seulement par son message, mais aussi par la force entraînante de ses efforts énormes, orientés pour mettre fin aux régimes soviétiques qui dominaient l’Europe de l’Est. Le Saint-Père, d’une certaine manière, a contribué de manière déterminante à mettre fin à la guerre froide. La conclusion de la guerre froide a permis ensuite la solution de tous les problèmes politiques qui existaient au sein des Nations-Unies, et qui étaient l’objet d’une obstruction systématique de la part de l’Union Soviétique avec le droit de veto ».
« La parole du Saint-Père était écoutée aux Nations-Unies comme une indication permanente, parce qu’il est Lui-même considéré comme une source de foi et d’espérance, non seulement par ses enseignements, mais aussi par son engagement concret ».
M. Pérez de Cuellar a déclaré aussi à l’agence Fides que, lors de ses rencontres avec le Saint-Père, en sa qualité de Secrétaire Général de l’ONU, il avait toujours été frappé par le grand intérêt que le pape manifestait pour tous les problèmes internationaux et par sa grande prudence avant d’exprimer une opinion personnelle. « Le pape, comme Polonais, avait une aversion évidente et indiscutable vis-à-vis du régime socialiste qui dirigeait sa nation à l’époque. Toutefois, quand il devait exprimer une opinion, il faisait très attention à distinguer clairement ce qui pouvait être une opinion personnelle de ce qui était la position de l’Eglise. Il a su guider les choses avec une grande intelligence, en se servant de l’équilibre et du tact. Nous pouvons donc dire que, en plus des qualités qu’il possède, et qui sont reconnues de tous, le pape Jean Paul II est aussi un excellent diplomate ».
« Le pape n’est pas seulement le Chef de l’Eglise Catholique, mais il est
aussi un dirigeant mondial, et ainsi, la valeur de son message revêt alors une répercussion mondiale. La grande valeur du message et de l’engagement du pape Jean Paul II pour la paix, ne s’est pas arrêté aux enseignements théoriques, mais a touché aussi l’engagement concret. Sa contribution à la construction de la paix, réside dans sa vision lucide et sage des causes qui empêchent de parvenir à la paix : en pratique, le manque d’une véritable volonté politique de grandes puissances de résoudre les problèmes sociaux, à la base des violences et des guerres. Malheureusement, nous devons reconnaître que les progrès pour arriver à la justice distributive, qui résoudrait tous les problèmes sociaux et notamment la pauvreté, sont très lents. Je crois que cela est dû à l’absence d’une authentique volonté politique des nations plus puissantes de résoudre avec détermination tous les problèmes sociaux ».