Les nouveaux cardinaux viennent de 23 pays différents, dont 4 n’avaient pas de cardinal jusqu’ici : Soudan, Ghana, Croatie et Guatemala.
Le pape expliquait aussi l’attribution d’une église titulaire à Rome à chaque nouveau cardinal: « Vous appartenez, vénérés frères, par le titre qui vous est attribué, au clergé de cette ville, dont le Successeur de Pierre est l’évêque. De cette façon, d’un côté vous dilatez, d’une certaine façon, la communauté ecclésiale qui est à Rome jusqu’aux extrémités de la terre, et d’un autre, vous rendez présente en elle l’Eglise universelle ».
Le pape demandait de nouveau leur soutien aux cardinaux en disant : « Dans son ministère, le Successeur du pêcheur de Galilée compte sur la fidèle collaboration » des cardinaux.
Il leur a demandé de l’accompagner « par la prière en demandant au Saint-Esprit que ne
s’affaiblisse pas la communion entre tous ceux que le Seigneur « a élu vicaires de son Fils et a constitué pasteurs » ».
« La pourpre du vêtement cardinalice, rappelait Jean-Paul II, évoque le sang et rappelle l’héroïsme des martyrs. Il est le symbole d’un amour sans limite pour Jésus et son Eglise, d’un amour qui peut aller jusqu’au sacrifice de la vie. « Usque ad sanguinis effusionem » ».
Jean-Paul II soulignait la responsabilité des cardinaux en disant : « Mais si l’honneur qui vous est fait est grand, grande aussi la responsabilité qu’il implique », soulignant le devoir « de prêcher en parole et par l’exemple ». Si cela vaut « pour tous les pasteurs », cela vaut
« encore plus pour les vénérables membres du Sacré Collège », insistait Jean-Paul II.
Commentant l’Evangile de la célébration, le pape faisait remarquer que « la logique du service » est en nette opposition avec « la logique du monde ». « Il s’agit, expliquait le pape, de mourir à soi-même pour devenir les serviteurs humbles et désintéressés de nos frères, en s’écartant de toute tentation carriériste ou d’intérêt ».
« Ce n’est qu’en devenant les serviteurs de tous que vous accomplirez votre mission, en aidant le Successeur de Pierre à être à son tour le Serviteur des Serviteurs de Dieu, ainsi qu’aimait à se qualifier Grégoire Le Grand », concluait le pape.