« C’est ce jeudi, 16 octobre, que notre Pape Jean Paul II fêtera le 25ème anniversaire de son élection au pontificat. 1978 – 2003 : 25 ans au service du Christ et de son Eglise. Mgr Bernard Genoud, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, présidera une messe, jeudi soir, à 18h15, en la cathédrale St-Nicolas de Fribourg.
« Cet anniversaire nous offre l’occasion de prendre un peu de recul face à l’engagement inlassable du Pape Jean Paul II au service de l’évangélisation. Dès le début de son pontificat, il a placé le Christ Rédempteur et Marie au centre de son ministère de Vicaire du Christ. Au travers de Marie, il a rappelé la dignité de la femme qui exerce un rôle éminent au centre de l’Eglise, à savoir celui d’annoncer la résurrection du Christ. Car ce sont bien des femmes qui ont reçu le plus grand message de l’histoire chrétienne, ce fameux matin de Pâques. Plus tard, le Pape parlera de la famille, du rôle des prêtres, des diacres et des laïcs. L’opinion publique a souvent qualifié Jean Paul II de rétrograde, mais est-ce rétrograde d’aller parfois à contre-courant d’une société qui n’est pas ou plus prête à recevoir le message percutant de l’Evangile ? Et rappelons d’autres faits marquants du pontificat de Jean Paul II :
« Assise : c’est la première fois dans l’histoire de l’humanité qu’un responsable religieux invitait tous les chefs religieux du monde à venir prier leur Dieu pour la Paix. D’une manière magnifique, Jean Paul II exerça ce jour-là son ministère de communion.
« Il y a eu Jérusalem, la demande de pardon pour les fautes commises par les chrétiens au fil de l’histoire. Il y a eu la lutte pour les Droits de l’Homme, pour la justice sociale, le rappel de la dignité de la personne humaine et du respect fondamental qu’il convient de lui offrir.
« Et aujourd’hui, à l’heure où l’on place davantage le coffre-fort au centre des préoccupations que le tabernacle, l’on pourrait être tenté de ne plus comprendre ce Pape, qui, malade dans son corps, continue à dire les Vérités de l’Evangile. Oui, si le Pape est épuisé dans son corps, il a en lui le Christ éternellement jeune. C’est le Christ qui conduit son Eglise, nous rappelle le Pape. C’est là un acte de foi ! Le Christ nous donne un message clair au travers de ce Pape épuisé, celui de placer nos valeurs essentielles non pas dans un système social rappelant le coffre-fort, mais bien davantage dans les valeurs que nous offre l’Evangile. Ce message, aujourd’hui, va certes à contre-courant, mais ce n’est pas la première fois que notre Pape Jean Paul II ose heurter un sentiment bien établi, comme le fit, il y a 2000 ans, un certain Jésus.
© Nicolas Betticher – 13.10.03