De son côté, l’archevêque de Cantorbéry a souligné que « l’objectif commun » peut être synthétisé par l’expression « porter la Croix du Christ » : le primat anglican disait avoir accueilli avec gratitude la croix pectorale que Jean-Paul II lui a fait parvenir à l’occasion du début de son mandat l’an dernier.
Jean-Paul II soulignait la nécessité de la « persévérance » et de la recherche « de modes de témoignage et de mission communs ». « Le monde, disait-il, a besoin du témoignage de notre unité, enracinée dans notre commun amour et notre obéissance au Christ et à son Evangile »
Jean-Paul II a dit sa satisfaction pour cette rencontre voulue par l’archevêque au début de son mandat, et il soulignait que c’est désormais une tradition, commencée un peu avant Vatican II avec la visite de l’archevêque Geoffrey Fischer (cf. ZF031003).
Depuis lors ont lieu, disait Jean-Paul II des « rencontres riches en grâces », et ceci en vue de la « pleine communion que désire l’Esprit Saint pour nous et qu’il nous demande ».
Soulignant sa satisfaction pour les progrès accomplis, le pape a également mentionné l’existence de “difficultés nouvelles et sérieuses” qui ont surgi sur le chemin de l’unité, dans les domaines de la foi et des mœurs.
A la lumière de ces faits, le pape a dit sa conviction: “Nous devons réaffirmer notre obligation d’écouter la voix du Christ comme elle nous est parvenue à travers l’Evangile et la Tradition apostolique de l’Eglise ».
Face à la sécularisation, le pape ajoutait : « l’Eglise doit assurer que le dépôt de la foi soit proclamé dans son intégrité et préservé des interprétations erronées ».
Lorsque le dialogue a commencé, Paul VI et Michael Ramsey (1966) ne pouvaient pas imaginer à quel point le chemin serait long, mais ils étaient certains que cela aurait demandé patience et persévérance et que la collaboration réciproque aurait conduit à une plus grande compréhension et à une charité plus profonde , disait en substance Jean-Paul II.
L’archevêque a pour sa part souligné l’heureuse coïncidence de cette visite avec le XXVe anniversaire du pontificat où il voit « une source de force pour tous les chrétiens et en dehors de la famille de l’Eglise catholique romaine ».
Il a tenu à souligner également le « signe de générosité et d’ouverture » que constitue l’invitation de Jean-Paul II à un dialogue patient et fraternel sur le ministère de Pierre », donnant toute sa disponibilité à participer à la réflexion.
Mentionnant également la rencontre de 1966, le primat anglican a souligné la continuité dans le dialogue dont le but disait-il est « de porter à son accomplissement le commandement de Dieu de ne faire qu’un en lui ».
Il soulignait avoir évoqué la veille avec le président du conseil pontifical pour la Promotion de l’unité des chrétiens, le cardinal Walter Kasper, les « possibilités » et les « défis » à envisager ensemble.
Le Rév. Williams a aussi évoqué les liens d’amitié tissés avec le cardinal Cormac Murphy-O’Connor, archevêque catholique de Westminster.