En ce qui concerne l’euthanasie, le rapporteur M. Dick Marty indique « qu’il existe une divergence frappante entre la loi et ce qui se passe dans la pratique » avant d’ajouter « il faut combler ce fossé si l’on veut maintenir le respect de la primauté du droit ». Il estime qu’e l’on peut pour cela s’inspirer des législations des Pays-Bas et de la Belgique : »dépénaliser l’euthanasie au lieu d’en maintenir l’interdiction voilà qui nous aiderait peut être à mieux la contrôler, voire l’infléchir » conclut-il.
Sa position n’est pas partagée par le député britannique Kevin Mac Namara qui estime que la loi belge est trop récente pour qu’on puisse en évaluer l’impact et que la loi néerlandaise a eu pour effet d’augmenter le nombre de cas d’euthanasie. Il demande donc à la Commission de s’en tenir à la recommandation de 1999 sur « la protection des droits de l’homme et de la dignité des malades incurables et des mourants ».
Notons qu’à une très large majorité les pays européens considèrent l’euthanasie comme un crime.
En ce qui concerne l’affaire Vincent Humbert, le docteur Frédéric Chaussoy, chef du service de réanimation du Centre héliomarin de Berck-sur-Mer a déclaré qu’il avait lui même « donné la mort » au jeune homme en débranchant son respirateur artificiel. En théorie, il pourrait être poursuivi pour assassinat mais cela semble peu probable car jusqu’à présent, aucun médecin réanimateur n’a jamais été poursuivi en justice dans une situation semblable.
A la lecture de ce témoignage, on ne peut que regretter la confusion des termes : »‘euthanasie » (qui a pour but de donner la mort) et « arrêt de l’acharnement thérapeutique »… Qu’en est-il pour Vincent Humbert?