CITE DU VATICAN, Vendredi 27 juin 2003 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège plaide pour une authentique « écologie humaine » dans le monde du travail, indique un communiqué de Mgr Renato Martino, président du conseil pontifical Justice et paix, au terme du 21e congrès de l’association européenne des directeurs du personnel, qui s’est tenu à Rome les 25-27 juin sur le thème : « Développer des personnes concrètes dans l’ère des technologies et de la toile ».
Nous traduisons de l’italien.
« L’exigence de protéger les conditions morales d’une authentique écologie humaine dans le monde du travail et la nécessité d’un engagement plus vigoureux sur ce front ont été mises en évidence par l’intervention de Mgr Martino », indique le communiqué de ce dicastère.
« En soulignant que l’un des effets les plus notables des nouvelles technologies consiste à donner un caractère central au travail, et de mettre en valeur au maximum les ressources humaines en termes de créativité, d’imagination et de capacité d’organisation, le prélat affirmait – dans le sillage de l’encyclique sociale de Jean-Paul II Centesimus Annus – que ces ressources constituent justement « le patrimoine le plus précieux de l’entreprise ». Dans ce contexte, les responsables du personnel ne pourront pas ne pas tenir compte de la spiritualité du travail en tant qu’élément intégrant des personnes concrètes ».
« C’est pourquoi, poursuit le communiqué, Mgr Martino n’a pas manqué de mettre en garde contre le « risque de tomber dans une conception « néo-fonctionnaliste » du travail, avec tout ce qui en découle, surtout en termes de logiques individualistes, de recherche d’avantages personnels et d’affaiblissement des liens collectifs de solidarité ». Il insistait par conséquent sur le concept de « participation » en tant qu’offre et échange d’expériences au bénéfice des travailleurs comme de l’entreprise, et sur « l’importance qu’assume la formation à l’âge technologique, si bien que les dirigeants ne pourront pas se passer de tenir compte comme il se doit, de la nécessité de favoriser la re-qualification du personnel, avec ce que cela suppose en énergie et en temps ».
« Un autre thème de grande actualité abordé par Mgr Martino est celui de la flexibilité du travail, élément qui a peut-être le plus d’impact sur la spiritualité du travail, du fait que l’on parle aujourd’hui de « flexibilité durable » : un signe évident que le phénomène peut conduire à des exaspérations et demande d’être géré de façon à éviter des conséquences néfastes sur le travailleur et sur sa famille. Il s’agit de « préserver ces conditions d’humanité, ces ressources de sensibilité, et de capacités, qui constituent l’alphabet de toute spiritualité ».