La Communauté Sant’Egidio, active dans la résolution du conflit qui oppose gouvernement et mouvements rebelles, marque son soulagement
La Communauté de Sant’Egidio salue la signature de l’accord de cessez-le-feu et cessation d’hostilités entre le gouvernement de la République de Libéria et les mouvements de l’opposition armée. Un conflit pour lequel la Communauté s’est investie depuis plusieurs années et continue à espérer une solution pacifique, juste et durable. Par ailleurs, les déclarations de satisfaction se multiplient suite à ce « pas significatif ».
Le cessez-le-feu signé mardi dernier par le gouvernement du Liberia et les deux mouvements rebelles actifs dans le pays, a apporté un espoir de paix dans le pays.
La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a organisé à Akosombo, à environ 90 kilomètres de la capitale ghanéenne, une tournée de négociations à laquelle ont été invités tous les protagonistes de la crise libérienne, les représentants du gouvernement, des deux groupes rebelles (LURD et MODEL), mais également des partis politiques, de la société civile et de l’Eglise. Le cessez-le-feu a donc permis la poursuite de ces rencontres, auxquelles des membres de la Communauté de Sant’Egidio étaient invités comme « facilitateurs ».
Un long chemin vers la paix
Depuis plusieurs années, la Communauté de Sant’Egidio s’est engagée pour trouver une solution pacifique au long conflit libérien. Celui-ci a provoqué une situation humanitaire dramatique, avec des centaines de milliers de sans-abri et réfugiés, et de nombreuses victimes.
La Communauté de Sant’Egidio est depuis longtemps en contact avec toutes les parties en conflit. Elle a ainsi récemment négocié avec la direction du LURD (Libériens Unis pour la Réconciliation et la Démocratie) et obtenu une trêve unilatérale temporaire, déclarée à Rome le 7 juin passé.
Dans un communiqué, la Communauté de Sant’Egidio félicite tout ceux qui ont participé et ont supporté la signature du cessez-le-feu, et continue à opérer pour une solution pacifique, juste et durable de la crise libérienne.
Créer les conditions de sécurité favorable
D’autres déclarations de satisfaction sont venues s’ajouter à celle de la Communauté Sant’Egidio. Amara Essy, président de la Commission de l’Union Africaine (UA) a défini hier que cette trêve était un « pas significatif » vers la résolution de la crise et a sommé les parties à oeuvrer pour la paix au Liberia.
Le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, a qualifié l’entente conclue entre les rebelles du LURD (Libériens Unis pour la Réconciliation et la Démocratie), ceux du MODEL (Mouvement pour la Démocratie au Liberia) et le gouvernement de Monrovia d’ « un important pas en avant pour accéder à la fin du conflit à travers une solution négociée ».
K. Annan a cependant souligné que les rebelles et le gouvernement avaient le devoir de continuer à agir pour la paix et que dans l’immédiat, ils devaient « créer les conditions de sécurité favorables dans tout le pays pour permettre la remise immédiate d’aides humanitaires à la population qui vit dans des conditions désespérées ».
En attendant, à Monrovia, le gouvernement et la société civile ont à nouveau réclamé l’aide de la communauté internationale et le déploiement d’une force de paix pour garantir le respect de la trêve, au regard notamment des récentes accusations de violation du cessez-le-feu formulées par les rebelles contre les forces armées libériennes.
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