CITE DU VATICAN, Mercredi 11 juin 2003 (ZENIT.org) – La question de l’environnement touche la relation à Dieu, rappelle Jean-Paul II dans un message sur l’environnement à l’occasion d’une croisière œcuménique sur la Baltique.
Jean-Paul II a en effet adressé ce message au patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomaios Ier, à l’occasion du Ve symposium sur l’Environnement, organisé par le patriarcat oecuménique dans le cadre du Projet : »Religion, science et environnement ».
Le thème est cette année: « La Baltique, héritage commun et responsabilité partagée ». Les éditions précédentes ont été consacrées à la Mer Egée, à la Mer Noire, au Danube et à la Mer Adriatique.
Dans son message, Jean-Paul II ne manque pas de citer la Déclaration commune sur « Ethique et environnement », signée avec le patriarche Bartholomaios il y a un an, le 10 juin 2002, consacrée à la sauvegarde de la création, et appelée déclaration de Venise.
La rencontre 2003 s’est déroulée selon l’habitude, à bord d’un bateau croisant dans les eaux de la Mer Baltique. Le message du pape a été remis au patriarche par le cardinal Walter Kasper, président du conseil pontifical pour la Promotion de l’unité des chrétiens. Le cardinal a pris la parole lors de l’inauguration du congrès, le 2 juin à Gdansk.
Dans son message, le pape y rappelle ce qu’il a eu l’occasion de dire en d’autres occasions sur les questions écologiques: « La relation entre les individus, les groupes sociaux et l’environnement ne peut être détachée de la relation à Dieu. Lorsque « l’homme tourne le dos au projet du Créateur, il provoque un désordre qui a des répercussion inévitables sur le reste de la création », insiste le pape.
L’irresponsabilité écologique est finalement un problème moral, fondé sur une erreur anthropologique, qui se manifeste chaque fois que l’homme oublie que sa capacité à modifier le monde doit respecter le plan divin relatif à la Création », souligne Jean-Paul II.
Organiser ce symposium sur un bateau faisant halte dans différents ports « permet , note le pape, de bien souligner que les effets de l’irresponsabilité écologique franchissent souvent les frontières des états. C’est pourquoi les solutions à cette problématique doivent nécessairement être accompagnées d’actions solidaires au-delà des divisions politiques ou des simples intérêts économiques ».