Seulement 17% des généralistes se déclarent ouvertement mal à l’aise dans la prise en charge des patients en fin de vie, mais le comportement général tend à prouver qu’il existe un réel malaise général. La plupart des médecins cherchent à hospitaliser ces malades, même en l’absence de service spécialisé à proximité. Cette absence de moyens ainsi que le manque de formation universitaire en soins palliatifs sont donc les principales causes des difficultés rencontrées par les médecins.
Notons que beaucoup de médecins se déclarent réticents vis à vis de la morphine et assimilent à l’euthanasie l’emploi d’une sédation active ou de morphine à haute dose.
Par ailleurs, selon la même enquête 45% des généralistes souhaiteraient un cadre légal à l’euthanasie. Il semble que l’euthanasie soit assimilée à un pis-aller, faute de pouvoir apporter une meilleure réponse : « La diffusion des connaissances et des compétences en soins palliatifs pourrait donc contribuer à clarifier et apaiser le débat actuel sur l’euthanasie » estiment les rapporteurs de l’enquête.
Le Quotidien du Médecin (Françoise Cordier) 10/06/03