CITE DU VATICAN, Jeudi 5 juin 2003 (ZENIT.org) – Jean-Paul II souligne l’importance de l’héritage chrétien de la Croatie et des grands témoins de l’Evangile que cette terre a donnés à l’Eglise.
Le premier discours de Jean-Paul II sur le sol croate, à l’aéroport de Rijerka a été scandé par des applaudissements de la foule nombreuse, surtout lorsque le pape a évoqué cette 3e visite, 100e voyage: un grand cercle décoratif entourait en effet le chiffre 100 traversé d’une croix.
Le pape a salué les autorités civiles et militaires, la communauté catholique et ses pasteurs, mais aussi d’emblée les communautés juive et musulmane, exprimant le voeu qu’elles s’engagent ensemble à édifier une société de « justice », et de « respect réciproque ».
Mais pourquoi le pape vient-il en croatie? Il répond: pour exercer son ministère de Successeur de Pierre de Rijeka jusqu’à Dubrovnik et Zadar, une région dont il évoquait les antiques racines chrétiennes, une terre, disait-il, abreuvée par le sang des martyrs, en particulier lors des trois premiers siècles chrétiens. Il citait les martyrs de la Dalmatie romaine, jusqu’au XXe siècle: le pape citait la figure de « l’héroïque » archevêque de Zagreb, Louis Stepinac, qu’il a béatifié en 1998, mais aussi Marie Petkovic qu’il va béatifier à Dubrovnik, et Ivan Merz qu’il béatifiera en Bosnie le 22 juin.
Le pape était particulièrement applaudi lorsqu’il disait sa gratitude pour cette Eglise restée fidèle au Christ y compris sous la dictature communiste.
Il citait les valeurs chrétiennes qui ont marqué cette terre, et la contribution du christianisme à l’édification de la nation croate: « respect de la dignité de la personne, humilité morale et intellectuelle, liberté religieuse, défense de la famille, accueil et respect de la vie, solidarité, subsidiarité, participation, respect des minorités ».
Ces valeurs, notait le pape, appartiennent à tout « être humain », mais le christianisme disait le pape » a mis en valeur et proclamé clairement « .
Le pape concluait en affirmant que la « stabilité » et la « grandeur » de la Nation croate devait être fondée sur ces valeurs.