CITE DU VATICAN, Mardi 3 juin 2003 (ZENIT.org) – Le premier synode de l’Eglise maronite depuis 150 ans s’est ouvert dimanche dernier, au siège patriarcal de Bkerké, au Liban, à l’enseigne du pardon, titre aujourd’hui Radio Vatican qui ajoute: les travaux, ouverts par le patriarche d’Antioche des Maronite, le cardinal Nasrallah Pierre Sfeir, devant dix mille personnes se poursuivront jusqu’à la troisième semaine de juin, en présence entre autres de quelques délégués musulmans, sunnites, chiites et druzes.
Se référant à l’exhortation apostolique de Jean-Paul II sur l’Eglise au Liban; le cardinal Sfeir a souligné le motif de ce synode patriarcal: une « marche prophétique et courageuse » qui permettra à l’Eglise de « purifier sa mémoire grâce au pardon ».
Le patriarche, continue Radio Vatican, faisait allusion aux conséquences psychologiques de la longue guerre (1975-1990) qui a laissé dans beaucoup d’âmes des « signes de la violence, de la haine et le désir de vengeance ».
Devant un auditoire où se côtoyaient ministres, députés et autres personnalités, le patriarche a souligné la nécessité de « prendre des initiatives courageuses, prophétiques, en vue du pardon et de la purification de la mémoire ».
Un autre thème central de ce synode: « l’identité de l’Eglise maronite », et, soulignait le patriarche, « sa vocation apostolique et œcuménique et ses relations avec son milieu islamique et arabe ».
Le patriarche soulignait en outre les racines historiques de l’Eglise maronite, qui la rend proche des autres Eglises orientales et de l’Eglise orthodoxe. « Le synode, disait-il, pourrait mettre en lumière ce patrimoine commun, au service d’un rapprochement œcuménique ».
Les travaux du synode ont commencé en présence de quelque 300 membres, clergé et laïcs. La seconde semaine sera consacrée à une retraite spirituelle des évêques maronites, temps d’écoute et de prière.
Premier thème à l’ordre du jour: « Identité, vocation et mission de l’Eglise maronite », avec un accent mis sur sa nature apostolique, son ouverture œcuménique, et ses relations avec l’Islam.