La paix, "nouveauté" introduite dans l'histoire par la Pâque du Christ

Audience du 23 avril

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CITE DU VATICAN, Mercredi 30 avril 2003 (ZENIT.org) – La paix, « nouveauté » introduite dans l’histoire par la Pâque du Christ: c’est le titre donné par L’Osservatore Romano en français du 29 avril à cette traduction intégrale de l’allocution de Jean-Paul II en italien au cours de l’Audience générale du 23 avril.

1. En ces jours de l’Octave de Pâques, l’Eglise ressent une grande joie pour la résurrection du Christ. Après avoir subi la passion et la mort sur la croix, Il est à présent vivant pour toujours et la mort n’a plus aucune prise sur Lui.
De la communauté des fidèles, partout dans le monde, s’élève vers le ciel un cantique de louange et d’action de grâce à Celui qui a libéré l’homme de l’esclavage du mal et du péché à travers la rédemption opérée par le Verbe incarné. C’est ce qu’exprime le Psaume 135 qui vient d’être proclamé, et qui constitue un merveilleux hymne à la bonté du Seigneur. L’amour miséricordieux de Dieu se révèle pleinement et définitivement dans le Mystère pascal.

2. Après sa résurrection, le Seigneur apparaît plusieurs fois aux disciples et il les rencontre à plusieurs reprises. Les Evangélistes rapportent plusieurs épisodes, dans lesquels transparaissent l’émerveillement et la joie des témoins d’événements aussi prodigieux. Jean, en particulier, met en évidence les premières paroles adressées par le Maître ressuscité aux disciples.
« Paix à vous », dit-il en entrant au Cénacle, et il répète ce salut à trois reprises (cf. Jn 20, 19.21.26). Nous pouvons dire que cette expression « paix à vous », en hébreu shalom, contient et résume, d’une certaine façon, tout le message pascal. La paix est un don offert aux hommes par le Seigneur ressuscité et elle est le fruit de la vie nouvelle inaugurée par sa résurrection.
La paix constitue donc une « nouveauté » introduite dans l’histoire par la Pâque du Christ. Elle naît d’un profond renouvellement du cœur de l’homme. Elle n’est donc pas le résultat d’efforts humains et ne peut pas non plus être atteinte uniquement grâce à des accords passés entre des personnes et des institutions. Elle est plutôt un don à accueillir avec générosité, à conserver avec soin, et à faire fructifier avec maturité et responsabilité. Même si les situations sont compliquées et les tensions et les conflits profonds, rien ne peut résister au renouvellement concret apporté par Jésus ressuscité. Il est notre paix. Comme nous le lisons dans la Lettre de saint Paul aux Ephésiens, grâce à sa Croix, Il a abattu l’inimitié « pour créer en sa personne les deux en un seul Homme Nouveau, faire la paix » (2, 15).

3. L’Octave de Pâques, remplie de lumière et de joie, se conclura dimanche prochain par le dimanche in Albis, également appelé dimanche de la « Divine Miséricorde ». La Pâque est la manifestation parfaite de cette miséricorde de Dieu, qui « s’émeut pour ses serviteurs » (Ps 135, 14).
Par sa mort sur la Croix, le Christ nous a réconciliés avec Dieu et il a jeté les bases dans le monde d’une coexistence fraternelle entre tous. Dans le Christ, l’être humain fragile et qui aspire au bonheur a été racheté de l’esclavage du Malin et de la mort, qui engendre la tristesse et la douleur. Le sang du Rédempteur a lavé nos péchés. Nous avons ainsi fait l’expérience de la puissance rénovatrice de son pardon. La miséricorde divine ouvre le coeur au pardon envers nos frères, et c’est avec le pardon offert et reçu que l’on construit la paix dans les familles et dans chaque autre lieu de vie.
Je vous renouvelle à tous mes vœux de Pâques les plus cordiaux, alors que je vous confie, ainsi que vos familles et vos communautés, à la protection céleste de Marie, Mère de la Miséricorde et Reine de la Paix.
© L’Osservatore Romano

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ZENIT Staff

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