Jean-Paul II plaide pour une humanisation de la globalisation

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Discours à l’Académie pontificale des Sciences sociales

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CITE DU VATICAN, Vendredi 2 mai 2003 (ZENIT.org) – Le pape Jean-Paul II a plaidé en substance pour une humanisation de la globalisation. Pour qu’elle s’opère de façon « éthiquement responsable », elle a besoin d’être régulée par le « système politique international », souligne le pape.

Jean-Paul II a en effet reçu vendredi matin les membres de l’Académie pontificale des Sciences sociales, qui tiennent leur Assemblée plénière annuelle sur le thème: « Le gouvernement de la globalisation ».

Le pape disait espérer que ces travaux aident « à comprendre comment ce phénomène de la globalisation peut être contrôlé et régulé au bénéfice de l’humanité toute entière ».

« Le processus d’échanges et de circulation mondiale du capital, des biens, de l’information, de la technologie et du savoir échappe aux mécanismes traditionnels de régulation et de contrôle des gouvernements et des instances internationales », constatait en effet Jean-Paul II.

« Les intérêts particuliers et la demande du marché dominent souvent sur les intérêts généraux », déplorait le pape, « la globalisation exacerbe la situation des personnes dans le besoin », et ceci « sans contribuer suffisamment à résoudre les problèmes de la faim, de la pauvreté, de l’inégalité sociale, ni défendre l’environnement ».

Le pape avertissait: « Ces aspects de la globalisation peuvent provoquer des réactions radicales comme l’ultra-nationalisme, le fanatisme religieux ou le terrorisme ».

« Tout ceci est très éloigné d’une globalisation éthiquement responsable, capable de traiter les peuples d’égal à égal non comme des sujets passifs », regrettait Jean-Paul II.

Mais quels remèdes? Le pape est-il, comme on dit en Italie, « no-global »?

Jean-Paul II répond clairement: « La globalisation n’est pas un problème en soi ». Mais bien « l’absence de mécanismes directionnels efficaces ». Or, on ne saurait atteindre cet objectif sans d’une part, affirme le pape, « l’intervention de la Communauté internationale », ni sans, d’autre part, « une réglementation adaptée mise au point par le système politique international ».

« Dans mon Message pour la Journée mondiale de la Paix 2003, rappelait Jean-Paul II, j’ai écrit qu’il était temps « d’agir ensemble en vue d’une nouvelle organisation constitutionnelle de la famille humaine », d’une organisation capable de répondre aux exigences d’un monde globalisé. Ceci ne signifie pas créer un super état global, mais poursuivre le processus engagé ».

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ZENIT Staff

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