"Frassati, la jeunesse et l’allégresse": portrait par le cardinal Poupard

CITE DU VATICAN, Vendredi 11 avril 2003 (ZENIT.org) – Le cardinal Paul Poupard, président du conseil pontifical de la Culture achève dimanche prochain ses conférences de carême par une présentation du bienheureux pape Jean XXIII. Dimanche dernier, il présentait un jeune témoin, le bienheureux Pier Giorgio Frassati sous le titre: « Frassati, la jeunesse et l’allégresse ».

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Rappelons que les « Presses de la Renaissance » (www.presses-renaissance.fr) publient l’intégralité des conférences de carême du cardinal Paul Poupard à Notre-Dame de Paris sous le titre: « La sainteté au défi de l’histoire »(252 pages – 16 euro).

Le bienheureux Pier Giorgio Frassati est mort à vingt-quatre ans de la poliomyélite, alors qu’il était élève ingénieur, skieur et alpiniste, ami des pauvres de Turin, et ami de la paix en Europe -« l’homme des huit béatitudes », disait Jean-Paul II en le donnant en modèle aux jeunes, il y a vingt ans, lors de l’inauguration du Centre international de jeunes San Lorenzo, à Rome, à deux pas de la place Saint-Pierre.

Après avoir évoqué la relation du pape et des jeunes, le cardinal Poupard a donné d’emblée la parole à la sœur de Pier Giorgio Frassati, Luciana, aujourd’hui nonagénaire.

« Luciana nous restitue sans complaisance aucune le climat décidément morose – et il en souffre, comme beaucoup de jeunes aujourd’hui – des tristes réunions de famille de leur enfance piémontaise, entre un père conscient de son importance sociale, obstiné et autoritaire – »comme peuvent l’être, écrit-elle, beaucoup de ces Piémontais qu’on taxe de libéralisme »–, dont l’athéisme corrosif l’empêche de comprendre la foi ardente de son fils, et une mère qui n’aspire qu’à une seule chose : se consacrer à la peinture qui la console de ses désillusions conjugales.
La mésentente chronique des parents, une vie faite d’interdits et d’isolement, l’agnosticisme du père et la foi imposée du côté maternel et réduite à l’observation scrupuleuse et formelle de quelques règles : rien vraiment ne prédispose le jeune Pier Giorgio à devenir un garçon pieux et charitable.
« Bien plus, ce jeune garçon est davantage porté à la fantaisie qu’aux études, et il ne cesse d’être rabroué par son père, Alfredo, un notable qui ne voit en lui que le successeur tout désigné à prendre sa suite comme directeur de ce prestigieux journal libéral turinois qu’il a fondé, La Stampa.
« Il le tient pour un enfant incapable de tout, même tout simplement de ranger ses livres et d’écrire avec ordre, coupable par surcroît d’être, avec sa sœur bien- aimée, sans cesse recalé aux examens scolaires.

« Cette enfance austère et cette éducation à la dure trouvent un exutoire dans la montagne où Pier Giorgio se forge une force de caractère exceptionnelle, une volonté ardente de se maîtriser et de se surmonter.
« Et, très tôt, grandissent également en lui son amour de Dieu et l’amour de son prochain. Il n’avait pas 11 ans et déjà son esprit était tourmenté par la misère qu’il rencontrait et contre laquelle il tentait de lutter, brisant sa tirelire pour donner aux pauvres ses maigres étrennes, récupérant du papier argenté et des timbres pour les missionnaires.
« Tout petit, alors qu’un pauvre ouvrier sonne à la porte de l’appartement bourgeois du sénateur piémontais, et que son père le met dehors parce qu’il sent l’alcool, Pier Giorgio, désespéré, se met à crier : »C’est peut-être Jésus qui nous l’envoie ! »À l’école des Jésuites, il vivifie sa foi et fortifie son esprit de charité qu’il nourrit de l’eucharistie quotidienne fréquentée avec ferveur.

« Mon père humiliait souvent Pier Giorgio de ses remarques désobligeantes, proférées sur un ton glacial et agressif, nous confie sa sœur Luciana, et, le taxant d’imbécillité, éprouvait face à lui cette inexplicable sujétion que l’homme qui a vécu ressent devant l’homme pur ». »À 16 ans, raconte-t-elle, il s’endort en priant et se lève tôt pour pouvoir prier ». Prier est comme la respiration naturelle de ses journées.
« Il y trouve l’antidote à l’atmosphère étouffante de sa famille, et le ressort de son action inlassable au service des pauvres, menée avec amour. À l’étape de nuit au refuge montagnard, alors que ses compagnons recrus de fatigue s’allongent pour dormir sur leurs couchettes, Pier Giorgio les secoue avec peine : »Maintenant, récitons le ! »
« Ses élans spontanés le portent au sacerdoce, mais il perçoit l’hostilité décisive de sa mère et y renonce pour une vie de laïc chrétien engagé en plein monde. En même temps, s’affirme toujours davantage son amour des pauvres qui le conduit à s’inscrire au Parti populaire que vient de fonder Don Sturzo et dont le programme social s’inspire de l’encyclique Rerum novarum du Pape Léon XIII, c’est-à-dire en opposition directe aux idées politiques de sa famille libérale.

« Ce choix délibéré et courageux est celui d’un jeune qui ne craint pas de s’affirmer au rebours de ses parents. Il atteste la profondeur de ses convictions de fervent catholique et la force de son caractère indomptable, alors que catholiques et libéraux au Piémont se trouvaient chacun du côté opposé de la barricade.
« En 1918, il devient membre actif des Conférences Saint-Vincent-de-Paul et prend soin des soldats démunis au sortir de la guerre ». Sa mère le juge d’une intelligence médiocre, d’un esprit confus et distrait. Son père lui reproche de vivre au jour le jour avec l’insouciance d’un écervelé quelconque qui perd son temps.
« L’un et l’autre le considèrent comme un raté et ils se désolent – alors que son père est devenu ambassadeur en Allemagne – qu’il ne s’intéresse pas à la vie mondaine de l’ambassade à Berlin, pas plus qu’au prestigieux quotidien piémontais La Stampa, dont il est naturellement appelé à prendre un jour la direction, après son père.
«  »Que pouvait attendre en effet, écrit sa sœur Luciana, le sénateur Frassati , ambassadeur du roi d’Italie et propriétaire de La Stampa, d’un fils qui emportait les fleurs des pièces de réception pour fleurir les cercueils des pauvres gens ? »

« Hôte de la famille du théologien Karl Rahner, Pier Giorgio est en même temps fortement marqué par le P. Sonnenschein, appelé le saint François de Berlin. À la fin de l’année 1921, il s’engage dans un apostolat au service des déshérités dont il se sent de plus en plus proche. Sa sœur, grisée par une vie diplomatique brillante qui la tire comme par enchantement de l’existence grise de Turin, ignorait tout de son action en faveur des déshérités et de son catholicisme militant.
«  »Je ne savais rien, nous confie-t-elle, des fréquentes réunions, des visites aux pauvres, et des secours destinés à cette multitude de gens réduits, à cause de la guerre, à la déchéance, ou jetés sur le pavé avec la chute du mark. Tout ce que mon frère réussissait à économiser ou à soustraire à la table de l’ambassade, il le répartissait entre ses protégés.
« Il allait d’un taudis à un autre, revenait en courant, avalait un café et filait dans un hôpital. Le soir, enfin, il rentrait, épuisé, mais satisfait ». L’année 1922 voit la montée de la peste brune, la marche sur Rome de Benito Mussolini et la prise du pouvoir par les fascistes. Pier Giorgio, en fidèle catholique militant, s’oppose de toutes ses forces et avec un courage décidé aux chemises noires qui brocardent les processions religieuses et insultent les fidèles.

« Il chante et prie à voix haute avec les « Fucini », les étudiants membres de la Fédération universitaire catholique italienne. Défendant avec eux la bannière de son cercle d’étudiants de la FUCI (Fédération des universitaires catholiques italiens, ndlr), il est « cueilli » avec eux par la police musclée et jeté dans les prisons d’État, où il récite avec eux le , et proteste avec énergie contre les méthodes inhumaines des policiers.
« Et c’est seulement après avoir été tabassé qu’il révèle son identité de fils de sénateur, pour avoir la possibilité de se justifier lui-même, dans la foi au Christ qu’il professe avec ses compa
gnons. Il ne craint pas de se manifester comme un étudiant chrétien, catholique, dans l’université qui est alors anticléricale et il participe avec ardeur au congrès de la jeunesse catholique ». La charité ne suffit pas, disait-il. Il faut des réformes sociales ».

« Il met son espoir dans un gouvernement de coalition entre Parti populaire catholique et Parti socialiste pour barrer la route au fascisme, pour mettre enfin un terme, comme il l’écrit à un ami, « à ce scandale intolérable que constitue le mot fasciste ».
« Hors de lui, le 28 octobre 1922, alors que la marche sur Rome marque l’accession au pouvoir du Duce et entraîne la démission de son père de son poste d’ambassadeur à Berlin, il affirme avec force que le christianisme, religion d’amour, ne peut en aucun cas s’allier avec le fascisme, fruit d’une doctrine qui exalte la force et la violence.
« Et il ne cache pas son indignation devant la compromission dont fait preuve alors le parti chrétien qui avait au contraire le grave devoir de s’y opposer : »Qu’est devenue la foi qui anime nos compagnons ? Malheureusement, quand il s’agit de se lancer dans la course aux honneurs, les hommes en arrivent à piétiner leur conscience. Quant à moi, je me dis qu’il vaut mieux être seul, la conscience en paix, si une alliance avec d’autres doit nous inspirer de terribles remords ».

« Pier Giorgio est profondément peiné de voir des hommes qu’il avait respectés s’allier avec les fascistes qu’il appelle tout simplement, sans aucune précaution de langage, « la canaille ». Il revêt le scapulaire du tiers ordre dominicain et prend significativement le nom de Frère Jérôme, en hommage au moine Jérôme Savonarole.
« Admirateur fervent de ce moine florentin, ardent prédicateur contre les mœurs corrompues de son temps, mort saintement sur le bûcher, il écrit à son ami Antonio Villani qui veut suivre son exemple : »J’ai voulu le prendre pour modèle quand je me suis fait tertiaire, mais je suis bien loin de lui ressembler ».
« Le choix de Pier Giorgio révèle son idéal de purification sociale et de renouveau politique, en même temps que son inscription aux Conférences Saint-Vincent-de-Paul du cercle Cesare Balbo atteste son souci de servir les pauvres. Après ses études au collège des jésuites, où il s’inscrit à la Congrégation mariale et à l’apostolat de la prière, il entre à l’École polytechnique de Turin : »Je veux être un ingénieur des mines, écrit-il à un ami, pour pouvoir mieux servir le Christ parmi les pauvres ».

« Ce fils de grand bourgeois considère comme absolument étrangère la fortune paternelle et il ne cesse de distribuer, dans les quartiers de la banlieue turinoise, comme naguère à Berlin, les quelques lires que sa mère lui offre de temps en temps ». Je vois briller autour de ces êtres misérables et défavorisés une lumière que nous n’avons pas », confie-t-il à un compagnon.
Les malades du Cottolengo et les vieillards qu’il visite dans les hospices trouvent en lui cette lumière qu’il voit en eux et cette joie de croire qu’il irradie, fruit lumineux d’une foi intensément vécue dans l’incompréhension totale de l’athéisme de son père libéral et de la religion typiquement formaliste de sa lignée maternelle.
« Ne croyez pas que pour Pier Giorgio cet engagement résolu au service des pauvres va de soi, comme par enchantement, bien au contraire. Il vit, comme l’apôtre Paul, de sa foi dans le Seigneur. C’est la puissance de la foi qui, dans sa faiblesse, tire tout de la force de Dieu.
Écoutons cette admirable confidence de Pier Giorgio, qui nous éclaire sur le secret de sa vie intime : »Vivre chrétiennement est un renoncement et un sacrifice continuel, qui, pourtant, ne pèse pas, si on pense que ces quelques années passées dans la douleur comptent bien peu au regard de l’éternité, où la joie n’aura ni limite ni fin et où nous jouirons d’une paix impossible à imaginer.

« Il faut s’agripper fortement à la foi. Sans elle, que vaudrait toute notre vie ? Rien, nous aurions vécu inutilement. La foi qui m’a été donnée au baptême me suggère d’une voix douce : »Par toi-même, tu ne feras rien. Mais si tu prends Dieu pour centre de toutes tes actions, alors, tu arriveras au but ». « Ce qui caractérisait sa foi, témoigne sa sœur Luciana, c’était sa complète et absolue confiance dans la prière. Il ne cessait, dans ses lettres, de promettre à ses correspondants de prier pour eux et de leur demander en retour de prier pour lui ».
« C’est le témoignage remarquable de Pier Giorgio qui frappe tous ceux qui l’entourent, en particulier le réseau d’amis qu’il entraîne avec lui dans ses équipées vers les cimes alpines. Pier Giorgio rayonne la joie d’un cœur pur: « Un saint triste est un triste saint », a-t-on coutume de dire.
« Ce n’est pas le cas du jeune Piémontais, facétieux à souhait, infatigable animateur de chahuts d’étudiants, et fondateur d’une compagnie au nom vraiment peu conventionnel et bien significatif : la « Compagnie des types louches », dont l’activité essentielle, nous dit sa sœur, consistait à jouer des tours, à mettre les lits en portefeuille, à envoyer un bonnet d’âne à une étudiante peu studieuse, à écrire des lettres débordantes de joyeuses plaisanteries, le tout au service de l’apostolat.
« Pour la réussite de cette entreprise, souligne Luciana, il se servit d’un instrument de prédilection, l’allégresse. Elle régnait en maîtresse dans le groupe qui ne connaissait aucune règle, aucun cycle de réunion, mais rassemblait les membres sous le signe magique du rire, en particulier les joyeuses excursions en montagne, dans une complicité fraternelle qui réunit filles et garçons, sans souci du qu’en dira-t-on ».

« Nous pouvons l’imaginer, en effet, dans le milieu collet monté de la haute société turinoise de l’époque. Lumière qui ensoleille nos vies, comme le soleil de Chanteclerc, sans qui les choses ne seraient que ce qu’elles sont, l’amitié incomparable, inestimable.
« Don précieux qui nous préserve de l’égoïsme, tentation tapie au cœur de nos vies, sans cesse renaissante et sans cesse renouvelée, Pier Giorgio Frassati le détient et suscite l’amitié naturellement, car elle découle chez lui d’un sentiment profond, le respect de l’autre qui lui fait considérer en lui le meilleur.
« La jeunesse est l’âge privilégié de l’amitié, qui partage sans compter dans la gratuité du don et sans retour. Ce fut un grand malheur, naguère, chez nous, de voir encensé par la culture dominante un philosophe qui professait : »L’enfer, c’est les autres ».
Non. Bien au contraire, l’enfer, c’est l’enfermement dans le cercle carré de la poursuite effrénée de l’intérêt débridé, du plaisir égoïste, de l’avoir possessif, du savoir prétentieux et du pouvoir dominateur.
« Les autres, ce sont au contraire les étoiles du firmament, les gouttes d’eau de l’océan, dont seule la complémentarité fait la beauté du ciel étoilé et la grandeur de l’immensité océanique. Son amie, Clementina Luotto, en témoigne: « Il était la bonté qui nous tenait unis ». Elle évoque la lumière de ses yeux si doux : »C’étaient des yeux qui conservaient l’innocence de l’enfance et avaient la profondeur d’un regard visionnaire.
« Qui pourra effacer l’image de son sourire ? Dans le train, près de moi, je croyais qu’il dormait, mais je m’aperçus qu’il disait son chapelet. Il avait des attentions si fraîches, si délicieuses que son visage viril prenait, à certains moments, des expressions d’enfant délicat et rêveur. Il cultivait au plus haut point l’amitié, l’amour fraternel.
« Quelle merveilleuse jeunesse irradiait de lui et autour de lui ! Elle nous rendait si légers, nous faisait escalader les montagnes avec une telle facilité et nous libérait de toute entrave corporelle ! Comme elle nous rapprochait de Dieu qu’il portait en lui ! Qui désormais nous donnera c
ette joie purificatrice ?
« Qui pourra renouveler devant nos yeux, mais aussi dans nos cœurs, le miracle de la sainteté heureuse, insouciante, fraîche et aussi désaltérante que l’eau d’une source de montagne ? »Comme il le confie dans une lettre à un ami, alors qu’il traverse une période doublement douloureuse : il a dû renoncer à un amour pur et merveilleux pour Laura Hidalgo, une jeune fille toute simple, d’un milieu peu fortuné, que ni sa mère ni son père ne pouvaient comprendre et accepter.

« Et Luciana, sa sœur et confidente privilégiée, va se marier ». Ma vie, écrit-il, traverse la période la plus triste d’une grave crise. Cette fois, nous serons séparés, non pour quelques jours, mais pour toute la vie, si bien que je resterai seul. Être seul à la maison, je sais ce que c’est. Gai en apparence, je le serai toujours, fût-ce pour démontrer à mes camarades qui ne partagent pas notre foi, qu’être catholique veut dire être toujours jeune et joyeux.
Mais, quand je serai seul, je laisserai libre cours à ma tristesse ». »Seul, commente sa sœur, il supporta sur ses épaules l’édifice croulant de la famille ». À sa sœur Luciana, il écrit, le 14 février 1925, quelques mois seulement avant qu’il ne soit emporté par la maladie des innocents, la poliomyélite des enfants: « Tu me demandes si je suis heureux, et comment pourrait-il en être autrement ?
Tant que la foi m’en donnera la force, je serai toujours heureux. Tout catholique ne peut qu’être heureux. La tristesse doit être bannie des cœurs animés par la foi. La douleur n’est pas la tristesse, qui est la pire des affections ». »Ne sois pas en peine, la vie des hommes de bien est très courte, dit-il à un ami brisé par la mort de sa sœur. La foi nous donne la force de supporter les épines qui poussent sur le chemin de notre vie ».

« À Italo, le chauffeur de son père, il confie : »Je voudrais être vieux pour aller plus vite au Paradis ». Et, le dimanche précédent : »Mieux vaut aller au Paradis que vivre ici-bas, on y est trop mal. Faisons le bien quand il est encore temps ». »Jésus me rend visite chaque jour pour la communion, et moi, je la lui rends bien modestement en visitant les pauvres ».
« C’est bien le même programme de vie que celui de Mère Teresa, nourri, comme elle, de l’Eucharistie quotidienne et de la méditation de la parole de Dieu, source intarissable de joie partagée. Saint Paul est en effet sa première nourriture spirituelle, il le lit constamment, aussi bien dans le tramway que dans la rue. Il y puise la force de ses convictions.
« Comme la petite Bakhita, le jeune Pier Giorgio Frassati a beaucoup aimé le monde créé par Dieu, les merveilles de la nature, les montagnes en particulier qui l’attirent vers le sommet. Sachons, nous aussi, retrouver cet émerveillement pour la création, et cette perle, ce chef-d’œuvre de la création qu’est l’homme, créé à son image et à sa ressemblance.
« Pier Giorgio Frassati est l’homme intérieur aimé du Père qu’il a beaucoup aimé, et il est l’homme de notre siècle, l’homme « moderne », l’homme qui a tant aimé. L’amour n’est-il pas le bien le plus nécessaire à l’aube du IIIe millénaire ? Cet amour au cœur de toutes les cultures qui les conduit de leur irrémédiable finitude à leur plénitude révélée en Jésus-Christ, source inépuisable d’amour pour tous les hommes ».

Le cardinal Poupard a déjà tenu cinq de ces conférences, sur Robert Schuman, une âme pour l’Europe (9 mars), Mère Teresa , le Christ pour les pauvres (16 mars), Maurice Blondel, l’intelligence de la foi (23 mars); sainte Bakhita, »de l’esclavage à la liberté »(30 mars); Pier Giorgio Frassati (6 avril).

Le bienheureux pape Jean XXIII, ancien nonce apostolique à Paris au temps d’Edouard Herriot, conclura cette brillante série de témoins dimanche prochain.

Les conférences sont retransmises à la radio, en direct par France Culture à 16 h 30, en différé, à 20 h sur Radio Notre-Dame (100.7, suivies d’un débat), à la télévision sur Kto (en léger différé à 19 h 10). Kto propose aussi une série de rencontres autour des thèmes des conférences (cf. http://www.ktotv.com).

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ZENIT Staff

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