Rappelons que chez l’animal, la quasi totalité des tentatives de clonage se sont soldées par un échec. Quant aux rares animaux qui ont vu le jour par cette technique, la plupart d’entre eux sont morts prématurément ou sont atteints de malformations. L’enfant créé par clonage, s’il ne meurt pas in utero, serait donc voué à naître anormal.
S’il existe quelques courants qui ne sont pas opposés au clonage “reproductif”, cette technique pose de très graves questions éthiques.
Tout d’abord le clonage est un mode de reproduction asexué. A partir de quoi ou de qui, se structurera donc l’enfant « cloné »? Puis vient la question de la parenté, l’enfant cloné étant le jumeau de son »père » ou de sa « mère ». Dans ce cadre, il sera bien difficile pour l’enfant de trouver ses repères et de construire sa propre personnalité.
Axel Kahn s’interroge quant à lui sur l’espace de liberté et d’épanouissement qui sera laissé à l’enfant en rappelant que « l’une des bases de notre liberté, c’est notre indéterminabilité… ».
Françoise Héritier, anthropologue, dénonce quant à elle la menace qui règnerait sur la diversité génétique « l’entre-soi l’emporterait sur l’altérité puisque le recours au corps de l’autre ne serait plus nécessaire pour se reproduire, ce qui entraînerait la perte du lien social (…). La société deviendrait non viable ».
Enfin Jean-Paul Renard, directeur de recherche à l’INRA et responsable du seul laboratoire de clonage en France assimile le clonage à du « terrorisme » et souligne que ce que font les partisans du clonage n’a rien à voir ni avec la science ni avec la connaissance car ils ne remplissent aucune des conditions déontologiques de la profession.
On peut consulter le dossier “clonage” du site “Gènéthique” à l’adresse suivante: http://www.genethique.org/doss_theme/dossiers/clonage/acc.clonage.htm