La commission des affaires Sociales a en effet commencé, mardi 4 décembre, les auditions dans le cadre de la révision des lois de bioéthique.
Le matin, la commission entendait des chercheurs et médecins, l’après midi des représentants des religions (cf. revue de presse du 05/12/02).
Le pasteur Geoffroy de Turckeim de la Fédération Protestante de France (FPF) a expliqué qu’en matière de recherche sur l’embryon « il n’y avait pas de position protestante » : « pour certains, la recherche sur les embryons surnuméraires est une deuxième chance qui leur est accordée, pour d’autres, c’est une deuxième mort ».
Le Pr Sadek Beloucif, musulman, s’est prononcé pour l’utilisation des embryons surnuméraires à des fins de recherche, tout comme le grand rabbin Michel Guggenheim.
Le père Patrick Vespieren a expliqué que l’Eglise catholique considérait l’embryon comme « un être humain dès sa conception » et que par conséquent elle « refuse toute « chosification » de l’embryon et donc toute recherche qui le léserait ». Autoriser la recherche sur les embryons humains « serait un degré supplémentaire d’instrumentalisation ».