CITE DU VATICAN, Vendredi 29 novembre 2002 (ZENIT.org) – Le témoignage du Mouvement des Focolari (www.focolari.fr) sur le dialogue interreligieux a été représenté à l’Assemblée de l’Union des Supérieurs Généraux par Valeria Ronchetti: le dialogue interreligieux est l’un des domaines possibles de collaboration entre laïcs et religieux, souligne « Vidimus Dominum » (VD).
Actuellement, environ 30.000 membres d’autres religions partagent, dans la mesure du possible, la spiritualité et les objectifs du Mouvement des Focolari. Et cela grâce au témoignage d’amour et d’accueil qui représente le cœur de la vision chrétienne des Focolarini.
Valeria Ronchetti a raconté des expériences de vie du mouvement, en faisant remonter l’intérêt pour le dialogue interreligieux à 1997, année durant laquelle Chiara Lubich reçut à Londres le Prix Templeton.
A partir de cette époque-là il y a eu un tournant et la prise de conscience que « notre esprit, notre amour, notre vie était faits également pour les fidèles des différents univers religieux », expliquait Valeria Ronchetti.
« L’amour, soulignait-elle, est un art dont le monde actuel a grandement besoin. Un psychologue de notre temps a dit: « Notre civilisation cherche très rarement à apprendre l’art d’aimer, et malgré sa recherche désespérée d’amour, tout le reste est considéré comme plus important ».
« Chiara Lubich l’a résumé en quatre points: aimer tout le monde, au-delà de tout sentiment ou préjugé lié à la race, à la nationalité, au caractère. Le véritable amour est universel, comme celui du Père qui fait resplendir son soleil sur les bons et sur les méchants, car ils sont tous ses fils.
« Être les premiers à aimer, sans s’attendre à rien, mais commencer par faire le premier pas.
« Aimer l’autre comme soi-même, car c’est la règle d’or commune à presque toutes les religions. Ce que vous voulez que les hommes vous fassent, vous aussi faites-le à eux.
« Devenir un avec l’autre, souffrir avec celui qui souffre, se réjouir avec celui qui se réjouit. C’est ce que Saint Paul exprime ainsi: devenir tout pour tous. Devenir un n’est pas seulement une attitude bénévole, qui se limite à porter le petit paquet au pauvre. Nous devons faire preuve d’une abnégation totale: mettre de côté toutes nos pensées, tous nos sentiments, tous nos projets pour écouter l’autre, pour le comprendre. Pour devenir un il faut s’anéantir par amour pour Jésus crucifié et abandonné. Cette douleur de Jésus exerce un charme tout particulier sur les fidèles des autres religions, car eux aussi veulent se dénantir, perdre, se détacher. »
La rencontre entre les religieux et les mouvements de laïcs a fait l’objet de la 61e Assemblée semestrielle de l’Union des Supérieurs généraux s’achève à Rome.
L’assemblée a voulu identifier les fronts d’engagement communs dans la mission des laïcs et des religieux pour l’Evangélisation du troisième millénaire: ce qui a débouché sur l’adoption d’un document commun, inspiré en particulier par les travaux du prof. Andrea Riccardi, fondateur de la Communauté de Sant’Egidio (santegidio.org), sur le thème « Laïcs et religieux ensemble, face aux défis du troisième millénaire ».
