Migrations: Diffuser un esprit d'accueil

Allocution de Jean-Paul II à ‘angélus du 17 novembre

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CITE DU VATICAN, Mardi 19 novembre 2002 (ZENIT.org).- En réponse au phénomène mondial des migrations, Jean-Paul II recommande, à l’occasion de Journée nationale italienne des Migrations, de « diffuser un esprit d’accueil qui doit se traduire en comportements sociaux concrets à l’égard de ceux qui sont dans le besoin »: c’est ce que titre aujourd’hui L’Osservatore Romano en français.

Jean-Paul II s’est également adressé en français aux automobilistes.

Voici la traduction intégrale de l’allocution de Jean-Paul II à ‘angélus du 17 novembre, dans la traduction de L’OR en français de ce 19 novembre (cf. http://www.vatican.vahttp://www.vatican.va).

– Allocution de Jean-Paul II –

Très chers frères et soeurs!

1. Nous célébrons aujourd’hui en Italie la Journée des Migrations, rendez-vous annuel qui invite la Communauté ecclésiale et la communauté civile à réfléchir sur ce phénomène social important et complexe.

Les Evêques italiens ont choisi comme thème pour la célébration d’aujourd’hui une expression de l’Apôtre Paul: « Soyez accueillants les uns pour les autres comme le Christ le fut pour vous » (Rm 15, 7). Dans le Christ, accueillant tout homme, Dieu s’est fait « migrant » sur les sentiers du temps pour apporter à tous l’Evangile de l’amour et de la paix. En contemplant ce mystère, comment ne pas s’ouvrir à l’accueil et reconnaître que chaque être humain est fils de l’unique Père céleste et donc notre frère?

2. Nous vivons une époque de profonds changements qui touchent les personnes, les groupes ethniques et les peuples. Aujourd’hui aussi, on enregistre de graves inégalités en particulier entre le nord et le sud du monde. Cela fait que la terre, devenue toujours plus un « village mondial », est malheureusement pour les uns un lieu de pauvreté et de privations, tandis que les grandes richesses se concentrent entre les mains des autres. Dans ce contexte, l' »autre » risque d’être considéré souvent comme un concurrent, d’autant plus s’il est « différent » par sa langue, sa nationalité et sa culture.

C’est pour cela qu’il est important que se diffuse l’esprit d’accueil, qu’il faut traduire en comportements sociaux d’attention particulière, spécialement envers ceux qui sont dans le besoin. Chacun est appelé à contribuer à rendre le monde meilleur, en commençant par son propre milieu de vie et d’action. Je souhaite de tout coeur que les familles, les associations, les communautés ecclésiales et civiles, deviennent toujours plus des écoles d’hospitalité, de coexistence civile et de dialogue fécond. Que les immigrés, pour leur part, sachent respecter les lois de l’Etat qui les accueille et contribuer ainsi à une meilleure insertion dans le nouvel ordre social.

3. Marie, Vierge de l’accueil, est la figure et le modèle de l’Eglise, qui doit être une maison accueillante pour tous les hommes et les peuples. Pour assumer notre humanité, Dieu a voulu frapper à la porte du coeur de la Madone, en recevant un « oui » plein de foi et d’amour. Qu’Elle nous aide à être ouverts aux exigences de nos frères, en particulier de ceux qui connaissent de grandes difficultés.

***

Le Saint-Père s’est ensuite adressé aux pèlerins de langue française:

Chaque année, ce dimanche nous invite à faire mémoire des victimes de la route. En priant spécialement le Seigneur d’accueillir en son amour toutes celles et tous ceux qui sont morts tragiquement au cours d’accidents de la circulation, je confie à la tendresse de Notre-Dame les nombreux blessés, souvent atteints d’une manière durable, ainsi que leurs familles, et j’en appelle à la solidarité de tous. Je demande enfin instamment aux automobilistes de se montrer respectueux d’autrui, en acceptant d’être prudents et responsables dans leur conduite.

Après avoir adressé un salut en espagnol et en italien, le Saint-Père a conclu:
Je souhaite à tous un bon dimanche.

© L’Osservatore Romano

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ZENIT Staff

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