La nouvelle loi interdit toute activité d’associations religieuses non enregistrées au niveau gouvernemental et prévoit une censure pour la littérature religieuse. Par ailleurs, selon la loi, aucun étranger n’a le droit d’être à la tête d’une organisation religieuse.
Après des décennies de persécution et d’oppression de l’Eglise du temps de l’Union Soviétique et dans les années qui ont suivi sous le régime « quasi-soviétique » du Président Lukashenkos, le Cardinal Swiatek, qui sous la domination communiste fut d’abord condamné à mort puis passa dix années en prison, a appelé les croyants à préserver leur foi comme autrefois. « Je ne vois pas d’amélioration à venir dans la vie des catholiques en Biélorussie, » déclare-t-il. « Mais nous devons espérer que la situation n’empire pas. «
Le Cardinal Swiatek précise que les catholiques ne sont pas le groupe le plus visé par ces restrictions. « Certains groupes, dont les protestants, qui ne sont pas encore bien installés, sont encore plus durement atteints. » D’après les plus récentes estimations, le nombre de catholiques en Biélorussie s’élèverait à deux millions, sur une population totale d’environ dix millions d’habitants.
Le Cardinal s’est félicité d’avoir pu bénéficier d’aides de l’étranger notamment de l' »Aide à l’Eglise en Détresse ». En 2001, l' »Aide à l’Eglise en Détresse » a attribué plus de 900.000 Euros à des projets pour la Biélorussie. L’aide aux 130 candidats à la prêtrise, étudiant dans les deux séminaires, de Grodno et de Pinsk, fondés récemment, a été un domaine d’aide particulièrement important. Le Cardinal Swiatek a conclu en demandant aux catholiques du monde entier de prier pour leurs frères biélorusses.