CITE DU VATICAN, Lundi 11 novembre 2002 (ZENIT.org) – Que les hommes et femmes de science soient au service de la paix et du progrès humain et non du profit, de l’économie et de la politique: c’est la recommandation adressée par Jean-Paul II aux membres de l’Académie pontificale des sciences reçus ce matin au Vatican. C’est parce que les scientifiques « en savent plus, qu’ils sont appelés à servir davantage », soulignait le pape.
L’Assemblée plénière de l’Académie pontificale des Sciences (vatican.va) s’achevait en effet après des journées de réflexions dédiées au thème: « Les valeurs culturelles de la science ».
C’est parce que les scientifiques « en savent plus, qu’ils sont appelés à servir davantage », insistait Jean-Paul II.
La liberté de recherche avec responsabilité « au bénéfice de la famille humaine toute entière, continuait le pape.
Il évoquait à la fois « les dangers encourus par une science dépourvue d’éthique enracinée dans la nature humaine », mais aussi les « énormes bénéfices que la science peut apporter aux peuples du monde par une recherche fondamentale et ses applications technologiques ».
C’est pourquoi le pape invitait les chercheurs à « protéger leur autorité légitime des pressions économiques et politiques », et à « ne pas céder à la tentation du consensus ou à la recherche du profit ».
Mais Jean-Paul II les invitait à se demander comment ils pourraient « faire davantage pour améliorer le niveau d’instruction et de santé, étudier des stratégies en vue d’une distribution plus équitable des ressources, faciliter la libre circulation des informations ».
« Ne peuvent-ils pas faire entendre leurs voix plus clairement et avec plus d’autorité, pour la cause de la paix dans le monde? », lançait Jean-Paul II.
« C’est grâce à la science, reconnaissait le pape, que nous avons acquis une meilleure connaissance de la place de l’homme dans l’univers, des liens entre l’histoire de l’homme et celle du cosmos, mais aussi de la remarquable complexité et de l’admirable coordination des processus de la vie (…). C’est grâce à la science que nous sommes toujours plus capables d’apprécier ce qu’un membre de cette Académie a appelé « l’émerveillement d’être humain » « .
« Ce savoir représente une valeur extraordinaire et profonde pour toute famille humaine, constatait Jean-Paul II. On peut en mesurer l’importance pour la théologie et la philosophie, constamment à la recherche d’une connaissance approfondie de la richesse du savoir humain et de la révélation biblique ».