Ce soir à 17 h 30, le cardinal Zenon Grocholewski, préfet de la congrégation romaine pour l’Education catholique, a présidé la messe en présence du pape, entouré de plus de huit cents prêtres et devant des milliers d’universitaires du monde entier.
Après la lecture de l’Evangile, Jean-Paul II a prononcé l’homélie où il confiait aux universitaires ce qu’il appelle « un antidote à l’hypocrisie ».
Pour éviter l’hypocrisie, le pape recommandait « un échange constant entre ce que l’on sait et ce que l’on vit, entre le message de la vérité reçu en cadeau avec la vocation chrétienne et les comportements concrets personnels et communautaires », autrement dit, contre l’hypocrisie, il faut un échange constant « entre le savoir de la foi et la sainteté de vie ».
Le pape recommandait également aux universitaires romains de toujours lier recherche de la paix, de la vérité et de la charité, comme le recommande saint Paul dans l’Epître aux Ephésiens (Cf. Ep. 4, 3).
Il est par conséquent nécessaire, continuait Jean-Paul II que ces Universités « deviennent les lieux d’une authentique sagesse chrétienne », c’est-à-dire d’une « synthèse cohérente entre la foi et la vie, entre les contenus étudiés et la conduite pratique ».
Dans cette perspective, le pape invitait les universitaires à prendre pour « maîtres » les saints, et en particulier les « Docteurs de l’Eglise » qui ont « passionnément contemplé le visage du Christ » pour en transmettre le rayonnement de vérité, de beauté et de bonté ».
Chaque année en effet des milliers de personnes, étudiants, professeurs et membres du personnel de ces instituts universitaires pontificaux se retrouvent en la basilique Saint-Pierre autour de Jean-Paul II.
A Rome, on compte six universités pontificales: la Grégorienne (confiée aux Jésuites), l’Université du Latran, l’Urbanienne (plus particulièrement pour la mission), l’Université Saint Thomas d’Aquin (l’Angelicum des Dominicains) et de la Sainte Croix (fondée par l’Opus Dei).
Puis il viennent trois athénées pontificaux: Saint Anselme tenu par les bénédictins et spécialisé en liturgie, l’Antonianum des Franciscains, et le Regina Apostolorum, mis sous la protection de Marie Reine des Apôtres par les Légionnaires du Christ.
S’ajoutent aux universités et aux athénées sept instituts pontificaux (comme l’institut biblique, l’institut oriental, ou le Russicum).
Enfin, Rome s’enorgueillit aussi de quatre facultés de théologie dont le Teresianum des Carmes par exemple.
Six universités, trois athénées, sept instituts et quatre facultés font en tout quelque 20.000 étudiants, clercs mais aussi laïcs, et 2.000 professeurs.