Bangladesh: L’attitude bienveillante des chrétiens attire la sympathie des aborigènes

CITE DU VATICAN, Jeudi 17 octobre 2002 (ZENIT.org) – « Les gens de l’Eglise catholique nous considèrent comme des êtres humains, ce qui n’est pas le cas de ceux des autres communautés ».

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Dans une région reculée du nord du Bengladesh, l’attitude bienveillante des chrétiens attire la sympathie des aborigènes, selon une nouvelle de l’agence des Missions étrangères de Paris, « Eglises d’Asie » (EDA, cf. eglasie.mepasie.org), dans son édition du 16 octobre.

Dans une région isolée de la partie nord du pays, l’influence du christianisme s’étend peu à peu. L’attitude bienveillante des chrétiens à l’encontre des communautés aborigènes défavorisées provoque la sympathie de ces dernières et les oriente vers la foi. C’est ce qu’a confié Poresh Lakra, un aborigène du village de Tengrachala, en déclarant : « Nous avons reçu le Christ, la lumière de la vie et nous sommes maintenant certains d’aller au Ciel. » Lakra raconte que lui et ses amis se sont rendu compte que les prêtres catholiques s’occupaient d’eux, ce qui, a-t-il dit, n’était pas le cas des prêtres hindous avant leur conversion au christianisme : « Nous devions donner de l’argent et des cadeaux au clergé (hindou) pour les ‘puja’ (cérémonies du culte). Maintenant, les prêtres catholiques viennent nous voir et nous demandent de quoi nous avons besoin. »

La famille de Lakra appartient à l’ethnie Oraon, un peuple aborigène à la langue et la culture propres. Leur religion animiste, quant à elle, a fini avec le temps par assimiler certaines pratiques hindoues. Pourtant, affirme la famille, personne de leur communauté ne s’occupait d’eux dans ce pays à majorité musulmane. Il y a trois ans, le P. Dominic Rozario, prêtre de la paroisse nouvellement fondée de Kewalchala, a commencé à visiter Tengrachala pour y rencontrer des jeunes gens qui disaient vouloir devenir chrétiens. Selon le prêtre, lors de sa première visite, il était accompagné de Sœur Ashunta, des Sœurs Missionnaires de Marie Immaculée. Les gens étaient peu disposés à les laisser entrer chez eux, se rappelle-t-il, mais ils comprirent le motif de leur visite quand Sœur Ashunta, qui avait appris le langage Oraon, a commencé à parler avec eux.

Sur 200 familles transportées là depuis leur région indienne de Chota Nagpur, en 1870, par les Anglais, il n’en reste plus que 53. Ils étaient venus pour travailler à la construction d’une ligne de chemin de fer. Finalement, beaucoup d’entre eux ont pu acheter des terres, souvent de bonne taille, mais peu à peu, du fait de l’oppression religieuse et d’« accapareurs de terres » musulmans, ils ont été contraints à partir. Selon une source catholique, Tengrachala est située dans une région à majorité hindoue avec une importante population aborigène qui avait été obligée de se faire musulmane. Les musulmans avaient su profiter des aborigènes, affaiblis par la consommation d’alcool. Ils leurs prêtaient de l’argent et s’emparaient de leurs terres grâce à des faux documents. Au fil des ans, les aborigènes ont fini par presque tout perdre. Ils mènent aujourd’hui une vie de pauvreté, les rares personnes trouvant à s’employer étant des femmes qui travaillent dans des ateliers voisins de confection ou de filature.

Quand le P. Rozario a commencé une formation pour les jeunes dans différents foyers, les parents ont commencé eux aussi à étudier l’Evangile et le christianisme. Sept membres d’une même famille ont été les premiers à recevoir le baptême le 1er janvier de cette année et un second groupe l’a suivi le 5 avril dernier. Ils sont maintenant 35 néophytes. Certains d’entre eux ont subi des pressions pour se convertir à l’islam quand le P. Rozario a commencé ses visites, certains musulmans cherchant alors à les dissuader de se faire chrétiens.

Selon Kusumara, la femme de Lakra, « nous étions complètement perdus, nous étions même en train de perdre notre identité ». Les gens les méprisaient et les appelaient les « buno » (‘gens incultes’) mais l’Eglise nous a sauvés, dit-elle : « Les gens de l’Eglise catholique nous considèrent comme des êtres humains, ce qui n’est pas le cas de ceux des autres communautés ».

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ZENIT Staff

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