Italie: Constantinople et Moscou, rencontre fraternelle

Xe congrès œcuménique international de spiritualité orthodoxe

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CITE DU VATICAN, Vendredi 13 septembre 2002 (ZENIT.org) – La communauté monastique de Bose, dans le Piémont, organise à partir de dimanche prochain, 15 septembre le Xe congrès œcuménique international de spiritualité orthodoxe, sous le patronage du Patriarcat œcuménique de Constantinople et du Patriarcat de Moscou, en collaboration avec l’Université de Turin et la contribution de la Région du Piémont et de la Province de Biella.

Les deux sessions prévues seront consacrées d’une part à Saint Siméon le Nouveau Théologien et au Monachisme à Constantinople(15-17 septembre), et d’autre part au monastère d’Optina Pustyn’ et à la paternité spirituelle (19-21 septembre).

Participeront à ce congrès des représentants du monde académique, culturel et religieux du monde entier (Grèce, Russie, Serbie, Roumanie, Bulgarie, Belarus, Ukraine, Géorgie, France, Allemagne, Angleterre, Suisse, Belgique, Italie, Etats-Unis), mais aussi des évêques, des moines du Mnt Athos, du Mont Sinaï, d’Optina pustyn’ et d’autres monastères grecs et russes, et des experts de l’Eglise catholique et des Orthodoxes de Constantinople, d’Antioche, de Jérusalem, de Moscou, de Serbie, Roumanie, Bulgarie, de l’Eglise grecque, d’Arménie, et des Eglises de la Réforme.

Le diptyque spiritualité byzantine-spiritualité russe s’est en effet révélé très riche lors des deux dernières éditions du symposium

Fra Enzo Bianchi, prieur de la « Comunità di Bose » souligne au micro de Radio Vatican que « l’initiative suit cet itinéraire d’approfondissement des traditions culturelles et religieuses de l’Orient chrétien en dialogue avec le christianisme d’Occident et la modernité ».

« L’échange, explique-t-il, au niveau scientifique, mais aussi ecclésial et culturel, entre experts et chercheurs du monde entier, et représentants des différentes confessions chrétiennes, cherche à promouvoir un pluralisme respectueux de la diversité et en même temps capable de redécouvrir dans leurs propres traditions les raisons de l’accueil de l’autre ».

Et de préciser: « Dans une conjoncture internationale marquée par le conflit entre les cultures et les religions, les chrétiens, dans la « recherche des choses qui unissent » (selon l’expression de Jean XXIII) peuvent offrir un signe d’espérance, rétablir la confiance dans la possibilité d’une rencontre entre les hommes dans le respect et dans la connaissance réciproque ».

A propos des thèmes choisis, le prieur de Bose précise: « On connaît l’importance de la figure de Siméon, auteur byzantin qui a vécu entre 949 et 1022, à une époque de grand rayonnement de l’Empire d’Orient. Devenu moine très jeune, il a été élu Higoumène en 980, et il a dès lors travaillé inlassablement à la réforme de la vie monastique. Toute sa vie a été une immense lutte pour affirmer la possibilité de vivre l’Evangile, de vivre la vie selon l’Esprit Saint. Son titre de « Nouveau théologien », qui lui a été conféré par dérision par ses adversaires, a été accueilli et réutilisé d façon positive par ses disciples puis il a été consacré par l’Eglise ».

Pour ce qui est de “Optina pustyn’ et de la paternité spirituelle », le thème devrait permettre, continue Enzo Bianchi, un échange fécond sur l’histoire intellectuelle et le renouveau spirituel qui ont caractérisé au XIXe siècle et au début du XXe, l’expérience de l’ermitage de la Présentation de la Vierge au temple d’Optina, dans la province russe de Kaluga. Presque toutes les grandes figures de la culture russe moderne, de Gogol’ à Dostoïevsky, des frères Kirievsky a Tolstoï, de Solov’iev à Florensky, se sont arrêtés dans les murs de ce monastère, et y ont entretenu un échange spirituel et existentiel, dans certains cas décisif, y compris pour leur activité intellectuelle.

« Le congrès de Bose, explique le prieur, parcourt l’histoire, la genèse de la passionnante aventure spirituelle des moines d’Optina, jusqu’à son épilogue à l’époque soviétique et à la nouvelle floraison ces dernières années. Les conférences proposeront une rigoureuse reconstruction historique (…) et donneront une place particulière à l’approfondissement théologique de la figure du père spirituel, face à la tradition occidentale, et en relation avec le défi de la complexité ouverte au pan anthropologique par les sciences humaines contemporaines ».

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ZENIT Staff

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