CITE DU VATICAN, Jeudi 12 septembre 2002 (ZENIT.org) – Jean-Paul II a évoqué « l’inépuisable charité » du card. Lucas Moreira Neves pour les pauvres, lors de la célébration des funérailles du prélat brésilien, à Saint-Pierre, mercredi 11 septembre, après-midi.
Jean-Paul II a présidé la célébration, et la liturgie a été célébrée par le card. Joseph Ratzinger, vice-doyen du collège cardinalice.
Préfet émérite de la congrégation romaine pour les évêques et président émérite de la Commission pontificale pour l’Amérique latine, le cardinal Moreira Neves est décédé le 8 septembre à Rome des suites d’une longue maladie.
Le pape voit dans le défunt cardinal un homme ayant consacré son existence à l’Eglise, en manifestant une « sensibilité pastorale exceptionnelle » et une « inépuisable charité envers les pauvres », surtout envers « ses » “meninos de rua” les « enfants des rues ».
Dans son homélie, Jean-Paul II a souligné combien dès sa jeunesse, Lucas Moreira Neves a exprimé « magnifiquement sa vocation religieuse dans un intense ministère sacerdotal, auprès des étudiants catholiques d’abord, et ensuite dans l’animation du « Mouvement chrétien des familles », au milieu des intellectuels, des journalistes et des artistes du théâtre et du cinéma ».
Sensible au « service de Pierre » et à la « coopération au bien des frères », il l’est resté, souligne Jean-Paul II, jusque dans ses années de maladie où son ministère a été rendu encore « plus efficace du fait de son union intime avec le Seigneur ».
Pour sa part, le cardinal Joseph Ratzinger confiait au micro de Radio Vatican aujourd’hui cet hommage: « J’ai admiré sa capacité de bien expliquer, de médiation, de réconciliation, mais surtout son charisme théologique. Il était Dominicain, il avait étudié en France et il portait en lui cette grande formation théologique, et surtout, c’était un homme d’une grande spiritualité et d’une foi profonde, d’une sympathie rayonnante, un homme affable. Il demeure ainsi dans ma mémoire: comme un homme spirituel, comme un ami dont on sentait vraiment sa sympathie pour les hommes, éclairée par l’amour du Christ ».