Amina avait été condamnée par les juges du tribunal de première instance de Bakoro, dans l’Etat de Katsina, le 22 mars dernier pour avoir donné le jour à une petite fille hors des liens de son troisième mariage.
En vertu de la loi islamique, en vigueur dans 12 des 36 Etats de la Fédération Nigériane, ceci est considéré comme un adultère car Amina ne s’était pas remariée. Les avocats d’Amina veulent faire de nouveau appel devant la cour d’appel de l’Etat de Katsina puis, s’il le faut, devant la Cour Suprême du Nigeria.
Si la condamnation était confirmée en dernière instance, l’exécution par lapidation ne pourrait cependant pas avoir lieu avant janvier 2004 pour permettre le sevrage de la petite Wasila, née en décembre.
Les avocats ont décidé de ne pas contester la légitimité de la Charia mais de démontrer que le verdict prononcé est infondé car Amina a conçu sa fille avant que la loi islamique ne soit introduite dans l’Etat de Katsina.
Les organisations de défense des droits de l’Homme et L’Eglise locale (qui a souvent pris position contre l’introduction de la loi islamique) estiment que cette sentence est honteuse pour le Nigeria. Il y a quelques mois à peine, la condamnation à mort de Safiya Husseini Tungar Tudu, une autre Nigériane accusée d’adultère, a été annulée après un long combat qui a mobilisé toute la communauté internationale.