L'image de Guadalupe, une énigme pour la science

Révélations des techniques modernes

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CITE DU VATICAN, Mercredi 31 juillet 2002 (ZENIT.org) – Les techniques modernes ont révélé davantage encore le caractère prodigieux de l’image formée sur l’ayate de Juan Diego le 12 décembre 1531: une formation qui demeure jusqu’ici inexpliquée malgré les nombreuses expertises.

En 1936, Fritz Hahn, professeur à Mexico, prélève deux fibres de la « tilma »: l’un rouge, l’autre jaune. Il les emporte en Allemagne pour expertise.

Là, le Dr Richard Kuhn, prix Nobel et directeur du département de chimie du Kaiser Wilhelm Institut, aboutit à des la conclusion que les fibres ne contiennent aucun colorant connu, ni minéral, ni végétal, ni animal, ni, à plus forte raison, synthétique. En 1951, un dessinateur, Charles Salinas Chavez, observe à la loupe une photo de l’image. Et soudain, dans la pupille de l’œil droit, il croit discerner la silhouette d’un buste d’homme.

Il fait appel au Dr Rafael Lavoignet Torija, chirurgien, qui examine l’image directement, à cinq reprises, entre juillet 1956 et mai 1958. Son rapport est formel: on retrouve dans l’œil de la Vierge de Guadalupe l’image exacte, selon les lois découvertes par l’optique moderne, du buste d’un homme barbu qui devait se trouver à environ 40 centimètres de la pupille. Il semble que l’œil ait comme « photographié » la rencontre. Et la courbure de la cornée est étonnement semblable à celle que l’on observe in vivo.

L’image du buste, selon un examen fait par le Dr Javier Torroella Bueno, présente elle aussi une déformation conforme aux lois de l’optique et de la photo. En somme, il semblerait que l’ayate de Juan Diego ait joué le rôle d’une plaque sensible et ait photographié la Vierge au moment où l’Indien lui-même se reflétait dans les yeux de la Vierge.

Un neurologue, le Dr Jorge Alvarez Loyo, a voulu reconstituer la scène en photographiant deux personnes tenant le rôle de Juan Diego et de Marie. Il a pu retrouver, une seule fois, la position exacte des personnages tels que l’image les a saisis, en photographiant la personne représentant Marie comme si l’appareil se trouvait au centre de l’ayate.

Comme les ailes d’un papillon
Des études ultérieures, de chercheurs d’Amérique du nord en particulier, révèlent l’absence de dessin ou d’esquisse sous la couleur, même si des retouches postérieures à l’apparition sont repérables. Tout d’abord, le support de l’image n’a pas reçu d’apprêt. Or, sans cela, le tissu de l’ayate se conserve pas plus de vingt ans, habituellement. La conservation exceptionnelle du tissu a toujours constitué pour les Mexicains un élément du « miracle ».

Celle des couleurs intrigue les savants. Déjà en 1789, le Dr Bartolache fit faire des reproductions de l’image sur des ayates à l’aide de pigments minéraux, végétaux et animaux. Toutes les copies, effectuées par différents artistes, présentèrent les mêmes altérations: la stabilité des couleurs de l’image de Guadalupe, dans l’atmosphère de Tepeyac où elle a été conservée pendant des siècles, sans protection spécifique, laisse pour le moment la science sans réponses. En 1975, le rapport du Dr Eduardo Turati ajoutait d’autres observations: là où le tissu est déchiré en raison de sa vétusté, on s’aperçoit que la couleur est fixée dans les fibres postérieures de l’ayate. Ce n’est donc pas une teinture superficielle, elle appartient à l’image.

Enfin, le 7 mai 1979, le Pr. Philip Serna Callahan et Jody Brant Smith se livrent à une étude de l’image aux rayons infrarouge. Les clichés révèlent les retouches faites à différentes époques à l’aide de pigments connus et à l’or, en particulier dans les galons: elles se craquellent avec le temps. Des arabesques ont été ajoutées sur le rose de la robe. Quant au double pan de la ceinture et au croissant de lune, ils sont simplement brunis par le temps: la peinture noire surajoutée se craquelle également. En somme, tous les ajouts postérieurs sont visibles, mais l’image primitive demeure inexpliquée.

Le pigment bleu du voile de la Vierge semble neuf, malgré la chaleur du climat, le rose de la robe réfléchit la lumière visible mais n’arrête pas les infrarouges, et les pigments du visage, à la fois de type indien et européen, jouent sur toute une gamme de teintes du gris profond au blanc brillant: il recueille la lumière et la diffracte comme, par exemple, des ailes de papillon. Le noir des yeux et des cheveux de la « Morenita » reste tout aussi énigmatique.

La « Madrecita de los Mexicanos »
L’image a en outre bénéficié d’une « protection » en quelque sorte contre les imprudences ou la malveillance. Ainsi, en nettoyant le globe de protection, il est arrivé que l’on fasse tomber de l’acide nitrique sur un coin de la « tilma »: on peut encore repérer la trace de l’acide dans le coin supérieur gauche du tissu. Mais d’une part l’ayate n’a pas été détruite par l’acide, et d’autre part les traces de la réaction chimique (« xantoprotéique ») s’effacent progressivement.

Le matin du 14 novembre 1921, à 10 heures 30, Luciano Perez, un ouvrier, vient déposer une gerbe de fleurs sur l’autel de la basilique, devant l’image de la Vierge. Il est sorti lorsque la bombe cachée dans la gerbe explose. Le souffle détruit les marches de l’autel majeur, les candélabres, les vases de fleurs, et les vitres des maisons voisines. Mais le globe protégeant l’image est intact. Et là, comme elle l’a promis, au long des siècles, la « petite Mère des Mexicains », « pleine de compassion » continue de « manifester sa douce clémence », et elle est devenue la protectrice de tout le continent.

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ZENIT Staff

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