"Père, grand-père, Saint Père"

La veillée par Daphné, Emmanuelle et Benoît (JMJdirect.org)

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CITE DU VATICAN, Dimanche 28 juillet 2002 (ZENIT.org) – « Père, grand-père, Saint Père »: C’est par ces mots qu’un jeune Canadien souhaite la bienvenue au Pape au nom des 600 000 pèlerins présents ce soir. Deux jours après la cérémonie d’accueil à Exhibition Place, le Pape rejoint à nouveau le foule des jeunes qui l’attendent pour la vigile.

C’est l’ambassadeur de la paix que l’assemblée acclame, car « la paix et l’amour sont les deux valeurs de la jeunesse ». En l’accueillant, les jeunes Canadiens nous rappellent le thème sur lequel nous avons réfléchi pendant plusieurs jours : « comme le sel, puissions nous redonner le goût de la vie à ceux qui l’ont perdu et dissiper la noirceur du péché en étant lumière ». Comme pour imager leur souhait, la grande croix qui surmonte la scène s’éclaire, relayée par les bougies qui s’allument peu à peu sur le site.

Au son du désormais célèbre chant de méditation « Love, lifted on the Cross for me », la croix des JMJ gravit les marches du podium, pour arriver au plus haut, à côté du Saint Père.

Les psaumes alternent avec les témoignages de trois jeunes. Comme le Saint-Père les y a invité, ils se font « la voix des jeunes du monde, de leurs joies, de leurs désespoirs, de leurs espérances ». Mélanie, québécoise, a connu de durs moments quand elle s’est éloignée du Christ et mis sa foi sous le boisseau : « Sans le Seigneur comme lumière de ma vie, j’ai tremblé, j’ai pleuré dans ma quête d’identité. » Jorge, Péruvien, a vécu dans un milieu social très pauvre. Il s’est battu pour tenter d’améliorer les conditions de vie des jeunes pendant leur service militaire : « le dialogue avec le Seigneur m’a aidé à prendre les décisions que je devais prendre.(…) La paix intérieure et la confiance en Dieu m’ont permis de ne pas perdre l’Espérance ». Candice, indienne, délaissée par sa famille, a sombré dans la drogue et l’alcool. Elle a « rencontré le Seigneur qui n’est que gratitude et miséricorde » et veut dire aujourd’hui à tous les jeunes qu’elle a retrouvé le goût de la vie et que celle-ci vaut la peine d’être vécue avec le Christ.

Le message du pape a été celui d’un père : pédagogique, encourageant, proposant un idéal élevé : « Vous êtes la nouvelle génération de bâtisseurs, vous êtes les hommes et les femmes de demain. A vous, Dieu confie la tâche difficile d’édifier la civilisation de l’Amour».

Comme de nombreuses prières lors des cérémonies, les intentions de prière universelle sont lues en différentes langues. Six jeunes du groupe de liturgie s’expriment en allemand, tchèque ou mandarin : beau témoignage de l’universalité de l’Eglise. Nous aurons même une prière en huron.

Cette veillée est aussi pour nous l’occasion de redécouvrir le sens et la tradition du Magnificat, lors d’une méditation. Puis la foule reprend le cantique, entraîné par le frère John Michael Talbot.

Avant de nous quitter pour la nuit, notre grand père nous donne un dernier conseil : « N’attendez pas d’être plus âgé pour vous engager dans la voie de la sainteté. La sainteté est toujours jeune. Elle s’appelle la jeunesse de Dieu.»

Et de s’éclipser en nous souhaitant en français « Bonne nuit ! ».

27/07/2002
Daphné, Emmanuelle et Benoît, Rédacteurs JMJ direct

© JMJ direct – Tous droits réservés

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ZENIT Staff

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