CITE DU VATICAN, Jeudi 25 juillet 2002 (ZENIT.org) – Le Prof. Jacques Milliez dénonce le risque d’une dérive eugénique dans la pratique du diagnostic pré-implantatoire (DPI) en France comme aux Etats-Unis, au Canada ou en Grande-Bretagne.
Le professeur Jacques Milliez, chef du service de gynécologie obstétrique de l’hôpital Saint-Antoine à Paris et membre du Comité d’éthique de la Fédération internationale de gynécologie obstétrique, explique, dans un article du Figaro du 22 juillet signé Marie-Amélie Lombard (http://www.lefigaro.fr) pourquoi il ne partage pas l’avis du Comité national d’éthique (CCNE) sur l’extension du DPI à la création de « bébés-médicaments ».
Selon la synthèse de la revue de presse de la Fondation Jérôme Lejeune du 23 juillet (htttp://www.genethique.org), pour Jacques Milliez, les conclusions de cet avis « paraissent floues » et semblent « avoir omis d’explorer toutes les conséquences de l’extension du diagnostic pré-implantatoire ».
Car en ouvrant la possibilité de repérer parmi les embryons issus d’une fécondation in vitro ceux dont les groupes tissulaires sont compatibles avec ceux d’un(e) aîné(e), « on procède à un tri qui, pour moi, ouvre la voie à une dérive eugénique », commente Jacques Milliez.
Le professeur Milliez souligne que dans la loi française du 4 mars 2002 relative aux droits des malades, il est stipulé que « nul ne peut faire l’objet de discriminations en raison de ses caractéristiques génétiques ». « nul » concerne-t-il l’embryon ?
Aux Etats-Unis et en Grande Bretagne, le DPI étendu aux « bébés- médicaments » est autorisé.
Mais Jacques Milliez rappelle qu’au début du XXe siècle, c’est en Californie qu’ont eu lieu les premières pratiques eugénistes : « on y procédait à la stérilisation des « incapables ».
Aujourd’hui, aux États-Unis comme au Canada, on autorise la sélection des embryons en fonction de prédispositions au diabète, à l’hypertension artérielle ou au cancer du sein ».
C’est pourquoi Jacques Milliez prévient: "de concession en concession, on en arrive à la transgression. La prochaine étape, au nom de la compassion pour la détresse des parents, peut être d’accepter le clonage ». C’est à dire accepter qu’un être humain soit issu d’une reproduction non sexuée.
Le site de la revue de presse présente, rappelons-le, un dossier complet sur le diagnostic pré-implantatoire.
La revue de presse sera suspendue du 26 juillet au 26 août.